) *** LA BELLE PERSONNE (Christophe Honoré, 17 sep)
Le prolifique Christophe Honoré nous offre une transposition contemporaine et lycéenne de La Princesse de Clèves, mais surtout un nouveau film traversé par une énergie vitale qui convainc complètement. Il y a deux ans, Dans Paris était déjà très bon, malgré une première demi – heure un peu crispante et une virtuosité gratuite. Les Chansons d’amour l’an dernier était un film très fort, mais le scénario était trop rentre – dedans pour être digéré dès la première vision. Ici, dans un lycée du 16è à Paris, les lycéens, sans soucis matériels, s’essaient aux jeux de l’amour. Dialogues à la Doillon et captation à la Truffaut font la réussite de cette œuvre pas forcément vraisemblable mais très émouvante.
) *** ENTRE LES MURS (Laurent Cantet, 24 sep)
Chronique d’une année scolaire dans un collège du 20è arrondissement, plus précisément celle d’une classe de Quatrième, de ses élèves ainsi que de leur prof de français et prof principal. Celui-ci est interprété par François Bégaudeau, enseignant en disponibilité et auteur du livre éponyme. La réussite du film, palmé à Cannes, tient, comme pour Ressources humaines, au regard du cinéaste sur ses personnages qui essaient d’échapper aux déterminismes sociologiques ou au système imposé, leurs réussites, erreurs ou échecs. L’importance des joutes verbales dans la classe, les discussions entre les membres de l’équipe pédagogique, et la richesse des nuances prêtent le flan à des interprétations contradictoires ou inconciliables. Par temps de consensus mou, c’est toujours bon à prendre.
) *** RUMBA (Dominique Abel, Fiona Gordon, Bruno Romy, 10 sep)
Dom et Fiona forment un couple d’instituteurs passionnés de danse latino (tous les week-ends ils participent à des concours). Un soir, en voulant éviter un désespéré, ils ont un accident de voiture. Elle devient unijambiste tandis que lui est amnésique. Leur quotidien va légèrement se compliquer … Malgré le résumé qui précède, il s’agit bien d’une comédie, et parmi les meilleures. Deux ans après L’Iceberg, la fine équipe belge continue d’inventer un burlesque acrobatique et où les ombres dansent avec poésie.
) ** PARLEZ – MOI DE LA PLUIE (Agnès Jaoui, 17 sep)
Une chronique du machisme et du racisme ordinaires, qui réunit Agnès Jaoui en politicienne débutante nommée Agathe Villanova, Jean-Pierre Bacri en réalisateur dilettante, et Jamel Debbouze en garçon d’hôtel et assistant – réalisateur de Bacri. Comme toujours, ces acteurs interprètent avec brio des dialogues aux petits oignons. Le reste est très hésitant, y compris le scénario. Quelques scènes bien trouvées (les moutons) et c’est tout.
) * MAMMA MIA ! (Phyllida Lloyd, 10 sep)
On pouvait espérer un délicieux nanar – karaoké pour réviser son B-ABBA. A la place, on a droit à un vrai navet, dans une île grecque de carte postale filmée n’importe comment. J’ai reconnu peu de morceaux du groupe suédois ; leurs mélodies singulières y sont diluées dans une guimauve sirupeuse. On a de la peine pour Meryl Streep. Les seuls moments (involontairement) comiques sont dus à Pierce Brosnan, qui chante comme une casserole…
Le prolifique Christophe Honoré nous offre une transposition contemporaine et lycéenne de La Princesse de Clèves, mais surtout un nouveau film traversé par une énergie vitale qui convainc complètement. Il y a deux ans, Dans Paris était déjà très bon, malgré une première demi – heure un peu crispante et une virtuosité gratuite. Les Chansons d’amour l’an dernier était un film très fort, mais le scénario était trop rentre – dedans pour être digéré dès la première vision. Ici, dans un lycée du 16è à Paris, les lycéens, sans soucis matériels, s’essaient aux jeux de l’amour. Dialogues à la Doillon et captation à la Truffaut font la réussite de cette œuvre pas forcément vraisemblable mais très émouvante.
) *** ENTRE LES MURS (Laurent Cantet, 24 sep)
Chronique d’une année scolaire dans un collège du 20è arrondissement, plus précisément celle d’une classe de Quatrième, de ses élèves ainsi que de leur prof de français et prof principal. Celui-ci est interprété par François Bégaudeau, enseignant en disponibilité et auteur du livre éponyme. La réussite du film, palmé à Cannes, tient, comme pour Ressources humaines, au regard du cinéaste sur ses personnages qui essaient d’échapper aux déterminismes sociologiques ou au système imposé, leurs réussites, erreurs ou échecs. L’importance des joutes verbales dans la classe, les discussions entre les membres de l’équipe pédagogique, et la richesse des nuances prêtent le flan à des interprétations contradictoires ou inconciliables. Par temps de consensus mou, c’est toujours bon à prendre.
) *** RUMBA (Dominique Abel, Fiona Gordon, Bruno Romy, 10 sep)
Dom et Fiona forment un couple d’instituteurs passionnés de danse latino (tous les week-ends ils participent à des concours). Un soir, en voulant éviter un désespéré, ils ont un accident de voiture. Elle devient unijambiste tandis que lui est amnésique. Leur quotidien va légèrement se compliquer … Malgré le résumé qui précède, il s’agit bien d’une comédie, et parmi les meilleures. Deux ans après L’Iceberg, la fine équipe belge continue d’inventer un burlesque acrobatique et où les ombres dansent avec poésie.
) ** PARLEZ – MOI DE LA PLUIE (Agnès Jaoui, 17 sep)
Une chronique du machisme et du racisme ordinaires, qui réunit Agnès Jaoui en politicienne débutante nommée Agathe Villanova, Jean-Pierre Bacri en réalisateur dilettante, et Jamel Debbouze en garçon d’hôtel et assistant – réalisateur de Bacri. Comme toujours, ces acteurs interprètent avec brio des dialogues aux petits oignons. Le reste est très hésitant, y compris le scénario. Quelques scènes bien trouvées (les moutons) et c’est tout.
) * MAMMA MIA ! (Phyllida Lloyd, 10 sep)
On pouvait espérer un délicieux nanar – karaoké pour réviser son B-ABBA. A la place, on a droit à un vrai navet, dans une île grecque de carte postale filmée n’importe comment. J’ai reconnu peu de morceaux du groupe suédois ; leurs mélodies singulières y sont diluées dans une guimauve sirupeuse. On a de la peine pour Meryl Streep. Les seuls moments (involontairement) comiques sont dus à Pierce Brosnan, qui chante comme une casserole…
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