) *** BE HAPPY (Mike Leigh, 27 aou)
Agréable surprise pour moi que ce nouveau film de Mike Leigh, n’étant pas fan du cinéaste (j’avais trouvé Secrets et mensonges sympathique mais trop théâtral). Ici, le personnage principal est une institutrice trentenaire et extravertie, qui partage son appartement avec sa meilleure amie et apprend à conduire avec un moniteur d’auto-école psychorigide. Sans chercher à faire un film explicitement engagé, le réalisateur nous offre une fable chaleureuse pleine de la vitalité et la générosité des classes modestes, comme un équivalent britannique du cinéma de Manuel Poirier ou des « contes de l’Estaque » de Guédiguian.
) *** LE SILENCE DE LORNA (Luc et Jean-Pierre Dardenne, 27 aou)
Lorna est une jeune femme albanaise vivant en Belgique. Voulant financer le projet de snack de son amoureux, elle accepte contre rémunération par Fabio un homme du milieu la combine suivante : se marier avec Claudy, drogué, afin d’obtenir la nationalité belge, puis, après s’être débarrassé de Claudy, épouser en secondes noces un mafieux russe qui a besoin de la nationalité belge. Dans ce nouveau drame social et dilemme moral, les deux cinéastes, abandonnant enfin la caméra à l’épaule systématique, qui se justifiait dans Rosetta mais avait fait long feu depuis, jouent d’une ellipse particulièrement forte (scénario primé à Cannes) et continuent d’observer au scalpel les faits et gestes de leurs personnages principaux.
) *** LES 3 P’TITS COCHONS (Patrick Huard, 6 aou)
Les trois p’tits cochons sont trois frères réunis autour d’une mère hospitalisée et inconsciente, et qui échangent des confidences sur le loup qui les guette : l’adultère. Les frangins ont des caractères différents, mais le plus cochon n’est pas forcément celui qu’on croit. Le sujet n’est pas nouveau, mais le film est pourtant très drôle, sans qu’on sache précisément pourquoi il sort du lot. Hypothèses : les situations, hilarantes, les comédiens, attachants, ou encore la VO québecoise sous-titrée français…
) ** GOMORRA (Matteo Garrone, 13 aou)
Grand Prix du jury au dernier Festival de Cannes, le film décrit des tranches de vie quotidienne à Naples, sous la coupe de la Camorra. En éclatant le récit sur divers engrenages mafieux, le réalisateur livre un coup de poing qu’on imagine bien documenté (il est tiré d’un livre – enquête d’un infiltré). Les plans séquences filmés comme captés sur le vif accentuent cette impression. La petite réserve que je ferais concerne quelques éclats de violence spectaculaires, qui écrasent le spectateur au lieu de l’aider à comprendre.
) ** WOMAN ON THE BEACH (Hong Sang-Soo, 20 aou)
L’un des maîtres du cinéma sud coréen actuel réalise à nouveau un marivaudage imbibé, autour d’un auteur de film qui cherche l’inspiration sur la côte. On retrouve avec plaisir les plans séquences magistraux, les zooms toujours émouvants qui s’y glissent parfois, la légère fêlure qui coupe le film en deux parties. Mais on a du mal à voir ce qu’apporte de plus ce film par rapport aux précédents du cinéaste (notamment, sur un thème voisin, le très fort Conte de cinéma).
) ** LA FILLE DE MONACO (Anne Fontaine, 20 aou)
Un avocat un peu coincé (Fabrice Luchini) débarque à Monaco défendre une riche héritière dans une affaire de crime passionnel. Il rencontre la présentatrice de la météo sur la télévision locale (Louise Bourgoin), une bimbo au carré auquel il ne peut pas résister et devant laquelle il est bouche bée plus souvent qu’à son tour (tant mieux !). Mais sa riche cliente l’affuble d’un garde du corps qui le suit partout (Roschdy Zem, impressionnant de présence imperturbable). Sans être la comédie de l’année, situations ou dialogues font assez souvent rire.
Agréable surprise pour moi que ce nouveau film de Mike Leigh, n’étant pas fan du cinéaste (j’avais trouvé Secrets et mensonges sympathique mais trop théâtral). Ici, le personnage principal est une institutrice trentenaire et extravertie, qui partage son appartement avec sa meilleure amie et apprend à conduire avec un moniteur d’auto-école psychorigide. Sans chercher à faire un film explicitement engagé, le réalisateur nous offre une fable chaleureuse pleine de la vitalité et la générosité des classes modestes, comme un équivalent britannique du cinéma de Manuel Poirier ou des « contes de l’Estaque » de Guédiguian.
) *** LE SILENCE DE LORNA (Luc et Jean-Pierre Dardenne, 27 aou)
Lorna est une jeune femme albanaise vivant en Belgique. Voulant financer le projet de snack de son amoureux, elle accepte contre rémunération par Fabio un homme du milieu la combine suivante : se marier avec Claudy, drogué, afin d’obtenir la nationalité belge, puis, après s’être débarrassé de Claudy, épouser en secondes noces un mafieux russe qui a besoin de la nationalité belge. Dans ce nouveau drame social et dilemme moral, les deux cinéastes, abandonnant enfin la caméra à l’épaule systématique, qui se justifiait dans Rosetta mais avait fait long feu depuis, jouent d’une ellipse particulièrement forte (scénario primé à Cannes) et continuent d’observer au scalpel les faits et gestes de leurs personnages principaux.
) *** LES 3 P’TITS COCHONS (Patrick Huard, 6 aou)
Les trois p’tits cochons sont trois frères réunis autour d’une mère hospitalisée et inconsciente, et qui échangent des confidences sur le loup qui les guette : l’adultère. Les frangins ont des caractères différents, mais le plus cochon n’est pas forcément celui qu’on croit. Le sujet n’est pas nouveau, mais le film est pourtant très drôle, sans qu’on sache précisément pourquoi il sort du lot. Hypothèses : les situations, hilarantes, les comédiens, attachants, ou encore la VO québecoise sous-titrée français…
) ** GOMORRA (Matteo Garrone, 13 aou)
Grand Prix du jury au dernier Festival de Cannes, le film décrit des tranches de vie quotidienne à Naples, sous la coupe de la Camorra. En éclatant le récit sur divers engrenages mafieux, le réalisateur livre un coup de poing qu’on imagine bien documenté (il est tiré d’un livre – enquête d’un infiltré). Les plans séquences filmés comme captés sur le vif accentuent cette impression. La petite réserve que je ferais concerne quelques éclats de violence spectaculaires, qui écrasent le spectateur au lieu de l’aider à comprendre.
) ** WOMAN ON THE BEACH (Hong Sang-Soo, 20 aou)
L’un des maîtres du cinéma sud coréen actuel réalise à nouveau un marivaudage imbibé, autour d’un auteur de film qui cherche l’inspiration sur la côte. On retrouve avec plaisir les plans séquences magistraux, les zooms toujours émouvants qui s’y glissent parfois, la légère fêlure qui coupe le film en deux parties. Mais on a du mal à voir ce qu’apporte de plus ce film par rapport aux précédents du cinéaste (notamment, sur un thème voisin, le très fort Conte de cinéma).
) ** LA FILLE DE MONACO (Anne Fontaine, 20 aou)
Un avocat un peu coincé (Fabrice Luchini) débarque à Monaco défendre une riche héritière dans une affaire de crime passionnel. Il rencontre la présentatrice de la météo sur la télévision locale (Louise Bourgoin), une bimbo au carré auquel il ne peut pas résister et devant laquelle il est bouche bée plus souvent qu’à son tour (tant mieux !). Mais sa riche cliente l’affuble d’un garde du corps qui le suit partout (Roschdy Zem, impressionnant de présence imperturbable). Sans être la comédie de l’année, situations ou dialogues font assez souvent rire.
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