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Les films de mai 2008

Wonderful town / Enfances / Un conte de Noël / Nés en 68 / Française

)    ****    UN CONTE DE NOËL (Arnaud Desplechin, 21 mai)

A l’approche de Noël, Junon (Catherine Deneuve), atteinte d’une maladie dégénérative pouvant se transformer en cancer, espère que l’un de ses descendants est compatible pour un don de moelle qui pourrait la sauver. C'est une splendeur, d'une remarquable densité narrative et d’une inventivité virtuose au niveau de la mise en scène, aux savoureuses ruptures de tons. Un film non tiède dont l'équilibre résulte en quelque sorte d'une somme algébrique de déséquilibres (l'inverse d'un film plat). Les qualités intrinsèques de l’œuvre font oublier l’excellence du casting : Roussillon, Amalric, Poupaud et Emile Berling côté masculin, et outre Deneuve, Anne Consigny et Chiara Mastroianni côté féminin.

)    **    ENFANCES (Collectif, 14 mai)

    Il s’agit de six court – métrages qui racontent chacun un événement de l’enfance d’un grand cinéaste : Fritz Lang, Orson Welles, Jacques Tati, Jean Renoir, Alfred Hitchcock et Ingmar Bergman. Le nom du cinéaste évoqué n’apparaît qu’à la fin de chaque mini – fiction, mais le cinéphile devinera très vite de qui il s’agit (étant donné le rapport entre l’anecdote enfantine et l’œuvre future). On appréciera à des degrés divers chacun des segments, mais l’ensemble forme un exercice de style assez réussi.

)    **    FRANCAISE (Souad El-Bouhati, 28 mai)

    Comme son titre ne l’indique pas forcément, il s’agit d’un film identitaire sur la double culture (française et marocaine). Le 1er ¼ d’heure, situé en France et interprété essentiellement par des enfants, est assez laborieux, mais dès l’apparition de Hafsia Herzi (La Graine et le mulet) on oublie les maladresses de cette première œuvre. Si la réalisatrice a fait profil bas, son actrice principale porte le film : elle a perdu son accent marseillais, mais pas son talent …

)    **    NES EN 68 (Olivier Ducastel, Jacques Martineau, 21 mai)

    Cinquième film du tandem Ducastel – Martineau, et première déception. Le propos politique de cette saga de trois heures est maladroit et cliché. La première heure ne fonctionne pas : interprétation pas toujours convaincue, ni convaincante, mise en scène hésitante. La suite est meilleure et émeut, recentrée sur quelques personnages et leurs enfants. C’est la sphère privée qui donne la matière romanesque la plus réussie, et où l’on retrouve les thèmes (drame du sida) et le regard (respectueux de la sexualité de chacun) des deux cinéastes.

)    *    WONDERFUL TOWN (Aditya Assarat, 7 mai)

    C’est l’histoire de l’arrivée, dans un village thaïlandais ravagé quelques années auparavant par un (le) tsunami, d’un architecte pour y construire une résidence pour touristes. Il rencontre la gérante d’un hôtel (presque vide). Le film souffre énormément d’une grande lenteur. Celle-ci n’est, logiquement, pas contemplative, mais n’est pas non plus emplie d’une tension sourde. Bref, un film qui ne fait pas de vague mais dont on ne sort pas chaviré.
 

Version imprimable | Films de 2008 | Le Lundi 23/02/2009 | 0 commentaires




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