Mots-clés : Andrew Niccol, Vincent Martinez, Philippe Faucon, Laurent Cantet, Isao Takahata, Ang Lee
) *** LORD OF WAR (Andrew Niccol, 4 jan)
Troisième film réalisé par Andrew Niccol, et son premier film contemporain après deux excellents films d’anticipation (Bienvenue à Gattaca et Sim0ne). Film satirique efficace, et très bien servi par Nicolas Cage. Le film rappelle à la fin que les plus gros vendeurs d’armes sont les cinq pays membres permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU, élargissant le parti pris, un peu réducteur, de ne s’intéresser qu’à un « petit » trafiquant autodidacte.
) *** LA TRAHISON (Philippe Faucon, 25 jan)
Le film, à la fois historique et intime, se passe en 1960 en Algérie. Il nous montre la méfiance qui grandit entre un jeune lieutenant français et les quatre appelés d’origine locale de sa section. Avec une mise en scène discrète, et une belle direction d’acteurs (excellents Vincent Martinez et Ahmed Berrhama).
) ** VERS LE SUD (Laurent Cantet, 25 jan)
Dans les années 1980, trois femmes nord-américaines d’âge mûr passent leurs vacances en Haïti, l’objet touristique étant les faveurs de jeunes haïtiens (majeurs). La réussite de ce film, malgré quelques faiblesses, tient à la qualité du regard de Laurent Cantet (Ressources humaines). Derrière le décor de carte postale s’ordonnent par ordre croissant les multiples rapports de domination : rivalité de deux des trois femmes, rapports Nord – Sud (argent contre corps), répression policière due à la dictature.
) ** LA MORT DE DANTE LAZARESCU (Cristi Puiu, 11 jan)
Un veuf alcoolique et malade est trimballé d’hôpital en hôpital, en Roumanie un samedi soir, par l’infirmière venu le chercher à son domicile. Si la première partie du film (chez lui ou avec ses voisins) est assez pénible, la suite vaut le détour. Grâce aux rebondissements médicaux, mais aussi à l’efficacité des plans – séquences (malgré l’absence de steadycam d’où une image tremblotante).
) ** POMPOKO (Isao Takahata, 18 jan)
Réalisé entre Le Tombeau des lucioles et Mes voisins les Yamada, un film d’animation qui raconte la lutte pour leur survie des tanukis, créatures peuplant les forêts et dont la cohabitation avec l’homme est compromise par l’étalement urbain. Ils ont pour atout un talent transformiste. Belle fable, beaucoup plus ironique que consensuelle. Reste que deux heures remplies de transformations, ça fait beaucoup.
) ** LE SECRET DE BROKEBACK MOUNTAIN (Ang Lee, 18 jan)
On comprend l’émoi du spectateur américain devant une histoire d’amour gay, genre auquel il n’est pas habitué, contrairement aux européens (des Roseaux sauvages à la Mauvaise éducation en passant par les films du tandem Ducastel – Martineau). Pour les spectateurs tolérants (convaincus d’avance), le film a peu à offrir, à part un bon récit. Mise en scène académique, on est assez loin d’Anthony Mann, de Eastwood ou de Sirk par exemple, malgré le sujet.
Troisième film réalisé par Andrew Niccol, et son premier film contemporain après deux excellents films d’anticipation (Bienvenue à Gattaca et Sim0ne). Film satirique efficace, et très bien servi par Nicolas Cage. Le film rappelle à la fin que les plus gros vendeurs d’armes sont les cinq pays membres permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU, élargissant le parti pris, un peu réducteur, de ne s’intéresser qu’à un « petit » trafiquant autodidacte.
) *** LA TRAHISON (Philippe Faucon, 25 jan)
Le film, à la fois historique et intime, se passe en 1960 en Algérie. Il nous montre la méfiance qui grandit entre un jeune lieutenant français et les quatre appelés d’origine locale de sa section. Avec une mise en scène discrète, et une belle direction d’acteurs (excellents Vincent Martinez et Ahmed Berrhama).
) ** VERS LE SUD (Laurent Cantet, 25 jan)
Dans les années 1980, trois femmes nord-américaines d’âge mûr passent leurs vacances en Haïti, l’objet touristique étant les faveurs de jeunes haïtiens (majeurs). La réussite de ce film, malgré quelques faiblesses, tient à la qualité du regard de Laurent Cantet (Ressources humaines). Derrière le décor de carte postale s’ordonnent par ordre croissant les multiples rapports de domination : rivalité de deux des trois femmes, rapports Nord – Sud (argent contre corps), répression policière due à la dictature.
) ** LA MORT DE DANTE LAZARESCU (Cristi Puiu, 11 jan)
Un veuf alcoolique et malade est trimballé d’hôpital en hôpital, en Roumanie un samedi soir, par l’infirmière venu le chercher à son domicile. Si la première partie du film (chez lui ou avec ses voisins) est assez pénible, la suite vaut le détour. Grâce aux rebondissements médicaux, mais aussi à l’efficacité des plans – séquences (malgré l’absence de steadycam d’où une image tremblotante).
) ** POMPOKO (Isao Takahata, 18 jan)
Réalisé entre Le Tombeau des lucioles et Mes voisins les Yamada, un film d’animation qui raconte la lutte pour leur survie des tanukis, créatures peuplant les forêts et dont la cohabitation avec l’homme est compromise par l’étalement urbain. Ils ont pour atout un talent transformiste. Belle fable, beaucoup plus ironique que consensuelle. Reste que deux heures remplies de transformations, ça fait beaucoup.
) ** LE SECRET DE BROKEBACK MOUNTAIN (Ang Lee, 18 jan)
On comprend l’émoi du spectateur américain devant une histoire d’amour gay, genre auquel il n’est pas habitué, contrairement aux européens (des Roseaux sauvages à la Mauvaise éducation en passant par les films du tandem Ducastel – Martineau). Pour les spectateurs tolérants (convaincus d’avance), le film a peu à offrir, à part un bon récit. Mise en scène académique, on est assez loin d’Anthony Mann, de Eastwood ou de Sirk par exemple, malgré le sujet.
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