Mots-clés : Fabienne Godet, Olivier Gourmet, Julie Depardieu, Dominique Blanc, Marion Cotillard, Valeria Bruni-Tedeschi, Bruno Todeschini, Claude Chabrol, Harold Ramis, John Cusack, Billy Bob Thorton, Terrence Malick
) **** SAUF LE RESPECT QUE JE VOUS DOIS (Fabienne Godet, 15 fév)
Un thriller social, remarquablement tendu. La vie d’un cadre qui bascule après un événement dramatique au sein de l’entreprise. Difficile d’en dire plus sans dévoiler des pans du scénario qui méritent la découverte. Montage habile et interprétation excellente de Olivier Gourmet, mais aussi de Julie Depardieu, Dominique Blanc, et Marion Cotillard. Un premier long métrage d’une émotion rare.
) *** UN COUPLE PARFAIT (Nobuhiro Suwa, 8 fév)
Chronique d’un couple usé (Valeria Bruni-Tedeschi et Bruno Todeschini), racontée au travers de longs plans séquences quasi – fixes mais aux cadres ouverts (notamment par une grande profondeur de champ). Du coup, les quelques très gros plans en caméra portée paraissent incongrus. Le film est aussi, par le reste de sa distribution, un hommage du réalisateur japonais à un cinéma français juste, psychologique (au bon sens du terme) et sensoriel : apparitions de Nathalie Boutefeu et Marc Citti (échappés des films précis et sensibles de Jérôme Bonnell), de Jacques Doillon lui-même, ou d’Alex Descas (un habitué de Claire Denis, autre cinéaste de l’expérimentation sensorielle, y compris sonore, comme ici).
) ** SYRIANA (Stephen Gaghan, 22 fév)
Film choral et géopolitique, sur des enjeux financiers et pétroliers américains au Moyen Orient. On suit le destin d’un avocat, d’un agent de la CIA, d’un trader, de deux frères rivaux se disputant la succession de leur émir de père. Même si l’on ne saisit pas tous les détails, le film est intéressant et traite de ce qui est hors champ dans l’Ivresse du pouvoir de Chabrol. Mais il manque au film de Stephen Gaghan des qualités formelles qu’avait par exemple Traffic de Soderbergh, autre film choral « à sujet » dont il était le scénariste.
) ** L’IVRESSE DU POUVOIR (Claude Chabrol, 22 fév)
Curieusement, malgré la causticité dont Claude Chabrol nous a donné l’habitude, le film évolue plutôt en dessous de la réalité. La mise en scène est sobre, presque neutre, et le jeu des acteurs est inégal (Patrick Bruel en particulier est assez moyen). Reste à savourer les délectables ressemblances entre les personnages de fiction et leurs modèles réels.
) * FAUX AMIS (Harold Ramis, 1er fév)
Polar noir au fin fond du Kansas. Avec un scénario cliché mais assez efficace dans le dernier tiers du film, celui-ci est loin d’être nul. Mais on a déjà vu beaucoup mieux dans le même genre (Fargo par exemple). Côté acteurs, John Cusack et Billy Bob Thornton ont été inoubliables ailleurs, ce qui n’est pas le cas ici.
) * LE NOUVEAU MONDE (Terrence Malick, 15 fév)
De superbes images et de beaux acteurs (Colin Farrel et Q’Orianka Kilcher) ne suffisent pas à faire un film. Avec une musique envahissante et des voix off peu convaincantes (contrairement à la Ligne rouge, encore que les voix off y étaient parfois redondantes avec les images), il est difficile de ne pas rester au seuil. Dommage !
Un thriller social, remarquablement tendu. La vie d’un cadre qui bascule après un événement dramatique au sein de l’entreprise. Difficile d’en dire plus sans dévoiler des pans du scénario qui méritent la découverte. Montage habile et interprétation excellente de Olivier Gourmet, mais aussi de Julie Depardieu, Dominique Blanc, et Marion Cotillard. Un premier long métrage d’une émotion rare.
) *** UN COUPLE PARFAIT (Nobuhiro Suwa, 8 fév)
Chronique d’un couple usé (Valeria Bruni-Tedeschi et Bruno Todeschini), racontée au travers de longs plans séquences quasi – fixes mais aux cadres ouverts (notamment par une grande profondeur de champ). Du coup, les quelques très gros plans en caméra portée paraissent incongrus. Le film est aussi, par le reste de sa distribution, un hommage du réalisateur japonais à un cinéma français juste, psychologique (au bon sens du terme) et sensoriel : apparitions de Nathalie Boutefeu et Marc Citti (échappés des films précis et sensibles de Jérôme Bonnell), de Jacques Doillon lui-même, ou d’Alex Descas (un habitué de Claire Denis, autre cinéaste de l’expérimentation sensorielle, y compris sonore, comme ici).
) ** SYRIANA (Stephen Gaghan, 22 fév)
Film choral et géopolitique, sur des enjeux financiers et pétroliers américains au Moyen Orient. On suit le destin d’un avocat, d’un agent de la CIA, d’un trader, de deux frères rivaux se disputant la succession de leur émir de père. Même si l’on ne saisit pas tous les détails, le film est intéressant et traite de ce qui est hors champ dans l’Ivresse du pouvoir de Chabrol. Mais il manque au film de Stephen Gaghan des qualités formelles qu’avait par exemple Traffic de Soderbergh, autre film choral « à sujet » dont il était le scénariste.
) ** L’IVRESSE DU POUVOIR (Claude Chabrol, 22 fév)
Curieusement, malgré la causticité dont Claude Chabrol nous a donné l’habitude, le film évolue plutôt en dessous de la réalité. La mise en scène est sobre, presque neutre, et le jeu des acteurs est inégal (Patrick Bruel en particulier est assez moyen). Reste à savourer les délectables ressemblances entre les personnages de fiction et leurs modèles réels.
) * FAUX AMIS (Harold Ramis, 1er fév)
Polar noir au fin fond du Kansas. Avec un scénario cliché mais assez efficace dans le dernier tiers du film, celui-ci est loin d’être nul. Mais on a déjà vu beaucoup mieux dans le même genre (Fargo par exemple). Côté acteurs, John Cusack et Billy Bob Thornton ont été inoubliables ailleurs, ce qui n’est pas le cas ici.
) * LE NOUVEAU MONDE (Terrence Malick, 15 fév)
De superbes images et de beaux acteurs (Colin Farrel et Q’Orianka Kilcher) ne suffisent pas à faire un film. Avec une musique envahissante et des voix off peu convaincantes (contrairement à la Ligne rouge, encore que les voix off y étaient parfois redondantes avec les images), il est difficile de ne pas rester au seuil. Dommage !
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