Mots-clés : Ariane Ascaride, Anaïs Demoustier, Olivier Dahan, Marion Cotillard, Lars Von Trier, Jens Albinus, Steven Soderbergh, Cate Blanchett, George Clooney, Tobey Maguire, David Lynch
) *** L’ANNEE SUIVANTE (Isabelle Czajka, 7 fév)
Il s’agit presque d’un double deuil. Le deuil pour une jeune fille de 16 ans (et sa mère) de son père, mort de maladie. Et un deuil politique : celui du rêve d’une société moins mercantile. Les marques sont très présentes à l’écran, sous forme d’enseignes ou de panneaux publicitaires. La réalisatrice suggère qu’il est difficile de se (re)construire individuellement comme collectivement, lorsque tout est objet de consommation. En contrepoint, une jeune Black apporte un peu de sourire à un film juste et faussement résigné.
) ** LA MÔME (Olivier Dahan, 14 fév)
Des extraits de la vie et l’œuvre de la môme Piaf. Le syndrôme « Sébastien c’est fou » (qui se cache derrière Edith Piaf ?) est évité par un montage qui s’affranchit de la chronologie, et bien sûr par la performance généreuse de Marion Cotillard. On peut par contre regretter la bande son, parfois envahissante (versions instrumentales des standards de son répertoire) ou cliché (La Vie en rose quand elle rencontre Marcel Cerdan, Non je ne regrette rien au soir de sa vie). A l’inverse, les images muettes de son premier concert font mouche. Un film populaire et gouailleur.
) ** LE DIREKTOR (Lars Von Trier, 28 fév)
Le patron d’une boîte d’informatique s’invente un big boss pour faire passer les décisions difficiles. Au moment de vendre la société, il engage un acteur au chômage pour jouer le rôle du patron. Pamphlet anticapitaliste et petite réflexion sur la condition d’acteur, le scénario est un régal. Formellement, Lars fait du Von Trier : à l’aide d’un procédé informatique, la capture des images et du son est en partie aléatoire, ce qui peut agacer. Mais il garde une parfaite maîtrise de la direction d’acteurs (dont Jens Albinus, un des Idiots).
) ** THE GOOD GERMAN (Steven Soderbergh, 14 fév)
Le film se déroule à Berlin, juste après la Seconde Guerre Mondiale, au moment de la partition de l’Allemagne. Bien interprété (Cate Blanchett, George Clooney, Tobey Maguire), il mêle une intrigue moderne (en demi – teinte) et une forme classique référencée (jeu des acteurs, utilisation du noir et blanc). Un joli exercice de style, un peu vain.
) ** JUSTE UNE FOIS (Bobcat Goldthwait, 21 fév)
Pour célébrer l’honnêteté dans son couple, une jeune Américaine (Melinda Page Hamilton) finit par révéler à son petit ami une vérité très inavouable. La révélation (de ce qu’elle a fait juste une fois) sera lourde de conséquences dans sa vie amoureuse et familiale. Une comédie romantique et familiale pimentée, inégale, et un peu fauchée (tournée entièrement en vidéo numérique impersonnelle).
) * INLAND EMPIRE (David Lynch, 7 fév)
Il s’agit d’un film expérimental, entièrement tourné en vidéo haute définition, et néanmoins horrifique. L’histoire est apparemment celle d’une actrice qui tourne un remake d’un film inachevé, dont les deux interprètes sont morts pendant le tournage. Il y aussi une sitcom’ où les personnages ont une tête de lapin … C’est plein de faux raccords, de scènes impossibles. L’enthousiasme cède vite la place à l’ennui. Revoyez plutôt Mulholland Drive.
Il s’agit presque d’un double deuil. Le deuil pour une jeune fille de 16 ans (et sa mère) de son père, mort de maladie. Et un deuil politique : celui du rêve d’une société moins mercantile. Les marques sont très présentes à l’écran, sous forme d’enseignes ou de panneaux publicitaires. La réalisatrice suggère qu’il est difficile de se (re)construire individuellement comme collectivement, lorsque tout est objet de consommation. En contrepoint, une jeune Black apporte un peu de sourire à un film juste et faussement résigné.
) ** LA MÔME (Olivier Dahan, 14 fév)
Des extraits de la vie et l’œuvre de la môme Piaf. Le syndrôme « Sébastien c’est fou » (qui se cache derrière Edith Piaf ?) est évité par un montage qui s’affranchit de la chronologie, et bien sûr par la performance généreuse de Marion Cotillard. On peut par contre regretter la bande son, parfois envahissante (versions instrumentales des standards de son répertoire) ou cliché (La Vie en rose quand elle rencontre Marcel Cerdan, Non je ne regrette rien au soir de sa vie). A l’inverse, les images muettes de son premier concert font mouche. Un film populaire et gouailleur.
) ** LE DIREKTOR (Lars Von Trier, 28 fév)
Le patron d’une boîte d’informatique s’invente un big boss pour faire passer les décisions difficiles. Au moment de vendre la société, il engage un acteur au chômage pour jouer le rôle du patron. Pamphlet anticapitaliste et petite réflexion sur la condition d’acteur, le scénario est un régal. Formellement, Lars fait du Von Trier : à l’aide d’un procédé informatique, la capture des images et du son est en partie aléatoire, ce qui peut agacer. Mais il garde une parfaite maîtrise de la direction d’acteurs (dont Jens Albinus, un des Idiots).
) ** THE GOOD GERMAN (Steven Soderbergh, 14 fév)
Le film se déroule à Berlin, juste après la Seconde Guerre Mondiale, au moment de la partition de l’Allemagne. Bien interprété (Cate Blanchett, George Clooney, Tobey Maguire), il mêle une intrigue moderne (en demi – teinte) et une forme classique référencée (jeu des acteurs, utilisation du noir et blanc). Un joli exercice de style, un peu vain.
) ** JUSTE UNE FOIS (Bobcat Goldthwait, 21 fév)
Pour célébrer l’honnêteté dans son couple, une jeune Américaine (Melinda Page Hamilton) finit par révéler à son petit ami une vérité très inavouable. La révélation (de ce qu’elle a fait juste une fois) sera lourde de conséquences dans sa vie amoureuse et familiale. Une comédie romantique et familiale pimentée, inégale, et un peu fauchée (tournée entièrement en vidéo numérique impersonnelle).
) * INLAND EMPIRE (David Lynch, 7 fév)
Il s’agit d’un film expérimental, entièrement tourné en vidéo haute définition, et néanmoins horrifique. L’histoire est apparemment celle d’une actrice qui tourne un remake d’un film inachevé, dont les deux interprètes sont morts pendant le tournage. Il y aussi une sitcom’ où les personnages ont une tête de lapin … C’est plein de faux raccords, de scènes impossibles. L’enthousiasme cède vite la place à l’ennui. Revoyez plutôt Mulholland Drive.
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