) *** COMME UNE ETOILE DANS LA NUIT (René Féret, 3 déc)
Un jeune couple, pas encore trentenaire, projette de se marier et d’avoir un enfant. Seulement le jeune homme se découvre atteint d’une grave maladie, mettant en jeu sa vie. Le film pourrait être accablant, il est au contraire lumineux, et sans violons. On pourrait croire, au début, à un film manquant de pudeur. En fait, il est juste sans fioritures. En apparence d’une grande simplicité, mais très riche en matière humaine, et passionnant. Qui a dit que ça ne faisait pas les meilleurs films ? Pas toujours, pas souvent, mais là si. Et on a en bonus l’évident engagement de tous les interprètes : Salomé Stévenin, Nicolas Giraud, Jean-François Stévenin, ou encore Marilyne Canto.
) *** LES PLAGES D’AGNES (Agnès Varda, 17 déc)
Agnès Varda a 80 balais, mais encore toute sa tête. Elle nous a concocté une autobiographie très originale, à base d’archives, de reconstitutions et surtout d’installations très inventives. Les plages traversées sont un prétexte, et un défi au temps (la mer, toujours recommencée). Nul besoin d’être un spécialiste de Varda (ce n’était pas mon cas, je connais davantage la filmographie de son mari Jacques Demy) pour apprécier le film : il suffit d’une invention, d’une association d’idées pour cueillir notre attention (excellent travail de montage). Et la singularité de la cinéaste rencontre aussi l’universel.
) *** LOUISE-MICHEL (Benoît Delépine, Gustave Kervern, 24 déc)
Un groupe d’ouvrières emmenées par Louise (Yolande Moreau) décide de buter leur patron qui a délocalisé leur usine textile dans la nuit, et, pour ce faire, d’engager un tueur, Michel (Bouli Lanners). Après s’être égarés dans l’art pour l’art (Avida), Benoît Delépine et Gustave Kervern réussissent une féroce satire sociale doublée d’une farce surréaliste (où Louise n’est pas forcément une femme et Michel pas forcément un homme). Les sketchs sont inégaux mais souvent irrésistibles, on s’amuse aussi de voir les copains (Siné, Mathieu Kassovitz, Denis Robert) faire des apparitions réjouissantes.
) *** BURN AFTER READING (Joel Coen, 10 déc)
Délicieuse récréation que ce nouveau film des frères Coen qui mêle vaudeville, comédie d’espionnage et comédie satirique. Comme dans toutes leurs comédies, il n’y a pas un personnage pour sauver l’autre. Sans forcer leur talent, les réalisateurs font jouer un scénario joyeusement embrouillé à un casting de luxe : John Malkovich, George Clooney, Brad Pitt, Tilda Swinton et Frances McDormand.
) ** L’APPRENTI (Samuel Collardey, 3 déc)
L’apprenti du titre a 15 ans tout au plus, est au lycée agricole, et effectue un stage en alternance dans une ferme du Haut-Doubs. Le film est la rencontre entre cet adolescent (ce cow boy au sens littéral) et son hôte paysan. Ce n’est pas tous les jours que le cinéma s’incruste dans le monde rural. Cette tentative a en outre une inspiration documentaire, à tel point qu’on ne sait pas toujours quand la fiction dépasse la réalité. Un film simple et attachant.
) ** UNE FIANCEE PAS COMME LES AUTRES (Craig Gillespie, 24 déc)
Un jeune homme presque trentenaire, qui fuit les contacts, ce qui inquiète sa belle-sœur (Emily Mortimer, vue dans Match Point), se trouve une fiancée pas comme les autres, moins vraie que nature. La comédie grasse, genre Monique (que Dupontel n’avait pas pu sauver), est évitée, au profit du drame sentimental. Si l’on est perplexe devant certaines scènes, dans l’ensemble le spectateur peut jouer le jeu de cette fable tolérante.
Un jeune couple, pas encore trentenaire, projette de se marier et d’avoir un enfant. Seulement le jeune homme se découvre atteint d’une grave maladie, mettant en jeu sa vie. Le film pourrait être accablant, il est au contraire lumineux, et sans violons. On pourrait croire, au début, à un film manquant de pudeur. En fait, il est juste sans fioritures. En apparence d’une grande simplicité, mais très riche en matière humaine, et passionnant. Qui a dit que ça ne faisait pas les meilleurs films ? Pas toujours, pas souvent, mais là si. Et on a en bonus l’évident engagement de tous les interprètes : Salomé Stévenin, Nicolas Giraud, Jean-François Stévenin, ou encore Marilyne Canto.
) *** LES PLAGES D’AGNES (Agnès Varda, 17 déc)
Agnès Varda a 80 balais, mais encore toute sa tête. Elle nous a concocté une autobiographie très originale, à base d’archives, de reconstitutions et surtout d’installations très inventives. Les plages traversées sont un prétexte, et un défi au temps (la mer, toujours recommencée). Nul besoin d’être un spécialiste de Varda (ce n’était pas mon cas, je connais davantage la filmographie de son mari Jacques Demy) pour apprécier le film : il suffit d’une invention, d’une association d’idées pour cueillir notre attention (excellent travail de montage). Et la singularité de la cinéaste rencontre aussi l’universel.
) *** LOUISE-MICHEL (Benoît Delépine, Gustave Kervern, 24 déc)
Un groupe d’ouvrières emmenées par Louise (Yolande Moreau) décide de buter leur patron qui a délocalisé leur usine textile dans la nuit, et, pour ce faire, d’engager un tueur, Michel (Bouli Lanners). Après s’être égarés dans l’art pour l’art (Avida), Benoît Delépine et Gustave Kervern réussissent une féroce satire sociale doublée d’une farce surréaliste (où Louise n’est pas forcément une femme et Michel pas forcément un homme). Les sketchs sont inégaux mais souvent irrésistibles, on s’amuse aussi de voir les copains (Siné, Mathieu Kassovitz, Denis Robert) faire des apparitions réjouissantes.
) *** BURN AFTER READING (Joel Coen, 10 déc)
Délicieuse récréation que ce nouveau film des frères Coen qui mêle vaudeville, comédie d’espionnage et comédie satirique. Comme dans toutes leurs comédies, il n’y a pas un personnage pour sauver l’autre. Sans forcer leur talent, les réalisateurs font jouer un scénario joyeusement embrouillé à un casting de luxe : John Malkovich, George Clooney, Brad Pitt, Tilda Swinton et Frances McDormand.
) ** L’APPRENTI (Samuel Collardey, 3 déc)
L’apprenti du titre a 15 ans tout au plus, est au lycée agricole, et effectue un stage en alternance dans une ferme du Haut-Doubs. Le film est la rencontre entre cet adolescent (ce cow boy au sens littéral) et son hôte paysan. Ce n’est pas tous les jours que le cinéma s’incruste dans le monde rural. Cette tentative a en outre une inspiration documentaire, à tel point qu’on ne sait pas toujours quand la fiction dépasse la réalité. Un film simple et attachant.
) ** UNE FIANCEE PAS COMME LES AUTRES (Craig Gillespie, 24 déc)
Un jeune homme presque trentenaire, qui fuit les contacts, ce qui inquiète sa belle-sœur (Emily Mortimer, vue dans Match Point), se trouve une fiancée pas comme les autres, moins vraie que nature. La comédie grasse, genre Monique (que Dupontel n’avait pas pu sauver), est évitée, au profit du drame sentimental. Si l’on est perplexe devant certaines scènes, dans l’ensemble le spectateur peut jouer le jeu de cette fable tolérante.
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