Mots-clés : Abdellatif Kechiche, Hafsia Herzi, Eran Kolirin, Ronit Elkabetz, Emmanuel Mouret, Virginie Ledoyen
) *** LA GRAINE ET LE MULET (Abdellatif Kechiche, 12 déc)
C’est l’histoire d’un vieux travailleur immigré des chantiers navals, qui après s’être fait virer veut se lancer dans la restauration, à l’aide du couscous au poisson de son ex – épouse. La première partie est une merveille de vie et de circulation de la parole dans la smala (sa famille, ses collègues, la fille de sa compagne), un peu comme dans L’Esquive. La suite fait penser aux contes de Guédiguian, même si l’on est à Sète. On ne voit pas le temps passer, avant un final, très long (il faut le reconnaître) mais très audacieux.
) *** LA VISITE DE LA FANFARE (Eran Kolirin, 19 déc)
Il s’agit d’une fable racontant les mésaventures d’une fanfare de la police égyptienne qui atterrit à la suite d’un quiproquo dans un bled paumé au fin fond du désert israëlien. Joliment optimiste sur la rencontre des deux principales cultures méditerranéennes, le film fait curieusement penser au cinéaste nordique Kaurismaki, dans les trouvailles burlesques ou certaines couleurs discrètement saturées. L’interprétation très humaine, en particulier de Ronit Elkabetz (déjà vue dans plusieurs films israëliens « de festival »), finit d’emporter l’adhésion.
) *** UN BAISER, S’IL VOUS PLAÎT (Emmanuel Mouret, 12 déc)
De belles retrouvailles. Avec l’acteur-cinéaste Emmanuel Mouret, auteur de comédies paradoxales, mariant situations de boulevard et préciosité théâtrale très rohmérienne, ou mêlant le burlesque gestuel d’un Woody Allen première manière (avant Annie Hall) aux interrogations de Woody Allen dernière période (à partir de Melinda et Melinda) sur la capacité des humains à anticiper rationnellement (comme diraient les économistes bon teint) les conséquences de leurs actes. Et avec Virginie Ledoyen, abonnée aux emplois trop sages dans des films à grand spectacle (Huit femmes, Bon voyage), et qui retrouve là un rôle à sa mesure, comme à ses débuts (L’Eau froide, La Fille seule, Jeanne et le garçon formidable).
C’est l’histoire d’un vieux travailleur immigré des chantiers navals, qui après s’être fait virer veut se lancer dans la restauration, à l’aide du couscous au poisson de son ex – épouse. La première partie est une merveille de vie et de circulation de la parole dans la smala (sa famille, ses collègues, la fille de sa compagne), un peu comme dans L’Esquive. La suite fait penser aux contes de Guédiguian, même si l’on est à Sète. On ne voit pas le temps passer, avant un final, très long (il faut le reconnaître) mais très audacieux.
) *** LA VISITE DE LA FANFARE (Eran Kolirin, 19 déc)
Il s’agit d’une fable racontant les mésaventures d’une fanfare de la police égyptienne qui atterrit à la suite d’un quiproquo dans un bled paumé au fin fond du désert israëlien. Joliment optimiste sur la rencontre des deux principales cultures méditerranéennes, le film fait curieusement penser au cinéaste nordique Kaurismaki, dans les trouvailles burlesques ou certaines couleurs discrètement saturées. L’interprétation très humaine, en particulier de Ronit Elkabetz (déjà vue dans plusieurs films israëliens « de festival »), finit d’emporter l’adhésion.
) *** UN BAISER, S’IL VOUS PLAÎT (Emmanuel Mouret, 12 déc)
De belles retrouvailles. Avec l’acteur-cinéaste Emmanuel Mouret, auteur de comédies paradoxales, mariant situations de boulevard et préciosité théâtrale très rohmérienne, ou mêlant le burlesque gestuel d’un Woody Allen première manière (avant Annie Hall) aux interrogations de Woody Allen dernière période (à partir de Melinda et Melinda) sur la capacité des humains à anticiper rationnellement (comme diraient les économistes bon teint) les conséquences de leurs actes. Et avec Virginie Ledoyen, abonnée aux emplois trop sages dans des films à grand spectacle (Huit femmes, Bon voyage), et qui retrouve là un rôle à sa mesure, comme à ses débuts (L’Eau froide, La Fille seule, Jeanne et le garçon formidable).
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