Mots-clés : Heidi Ewing, Rachel Grady, Gilbert Melki, Sandrine Kiberlain, Michel Spinosa, Isabelle Carré, Henry Colomer
) **** JESUS CAMP (Heidi Ewing, Rachel Grady, 18 avr)
Un des films horrifiques les plus marquants de ces dernières années. Et pourtant, ce n’est pas une fiction, et il n’y a pas une goutte d’hémoglobine. Il s’agit d’un documentaire sur les chrétiens pentecôtistes qui endoctrinent religieusement et politiquement (soutien à Georges Bush) des enfants parfois très jeunes. On est sidéré par le décalage entre l’extrêmisme des idées défendues (anti-avortement, créationnisme et réfutation du réchauffement climatique, soutien aux croisades judeo-chretiennes) et l’affect en apparence normal, presque sincère de ces évangélistes. Un mouvement sectaire effrayant lorsque l’on sait qu’un quart des habitants des Etats-Unis s’en réclamerait. Un document exceptionnel : il faut le voir pour le croire …
) *** WE FEED THE WORLD (Erwin Wagenhofer, 25 avr)
Encore un réalisateur autrichien qui s’intéresse à l’absurdité de la mondialisation agricole. Mais le film ne fait pas doublon avec Le Cauchemar de Darwin. Au lieu de se focaliser sur un exemple précis, il montre les interactions entre tous les bouts de la chaîne. Exemple : le Brésil, premier exportateur mondial de soja tout en laissant crever de faim ses paysans et en détruisant sa forêt, nourrit des poulets européens élevés en batterie, dont les bas morceaux seront vendus en Afrique, au tiers du prix local … Les commentaires de Jean Ziegler, rapporteur de la FAO à l’ONU, achèvent de rendre le documentaire passionnant.
) *** TRES BIEN, MERCI (Emmanuelle Cuau, 25 avr)
La vie d’un comptable bascule, lorsqu’il refuse d’aller voir ailleurs lors d’un contrôle de police. Véritable satire d’une société policière où chacun surveille les comportements des autres dans l’espace public comme dans l’entreprise, ce film est une comédie tendue salutaire. Excellente interprétation de Gilbert Melki et Sandrine Kiberlain.
) *** ANNA M. (Michel Spinosa, 11 avr)
Une jeune femme (Isabelle Carré), persécute le médecin hospitalier qui vient de la soigner (Gilbert Melki), qu’elle aime et dont elle croît être aimée. Le film est un thriller psychologique réussi par la façon dont il met mal à l’aise. La mise en scène prend le parti d’accompagner son actrice principale, mais le réalisateur ne juge pas ses personnages. La fin est assez décadrée, mais l’ensemble est convaincant.
) *** NOCTURNES (Henry Colomer, 25 avr)
Dans un magnifique noir et blanc, et servi par une très belle musique originale, le film se situe dans les années 50 dans les Pyrénées Orientales. Le personnage principal est un garçon de 9/10 ans (l’âge de l’éveil), bilingue (français et catalan), et dont le père est réquisitionné pour partir en Algérie. Filmé à sa hauteur, le film fait la part belle à l’émerveillement, laissant le plus possible les événements dramatiques hors champ. Le tout est entrecoupé par des archives d’époque. Un beau film discret.
) ** LE VIEUX JARDIN (Im Sang-Soo, 11 avr)
Alors voilà. Un très beau sujet : libéré 17 ans après son arrestation, un homme, ancien étudiant engagé à gauche, se souvient de son amour de jeunesse, une jeune enseignante qui l’avait caché fin 1979 – début 1980, après le coup d’Etat militaire qui a renversé le dictateur Sud – Coréen. Une interprétation convaincue. Une photographie extrêmement soignée (jusqu’au maniérisme). Le tout fait un film non déshonorant, mais assez académique et désincarné, où la belle image tient lieu de mise en scène.
Un des films horrifiques les plus marquants de ces dernières années. Et pourtant, ce n’est pas une fiction, et il n’y a pas une goutte d’hémoglobine. Il s’agit d’un documentaire sur les chrétiens pentecôtistes qui endoctrinent religieusement et politiquement (soutien à Georges Bush) des enfants parfois très jeunes. On est sidéré par le décalage entre l’extrêmisme des idées défendues (anti-avortement, créationnisme et réfutation du réchauffement climatique, soutien aux croisades judeo-chretiennes) et l’affect en apparence normal, presque sincère de ces évangélistes. Un mouvement sectaire effrayant lorsque l’on sait qu’un quart des habitants des Etats-Unis s’en réclamerait. Un document exceptionnel : il faut le voir pour le croire …
) *** WE FEED THE WORLD (Erwin Wagenhofer, 25 avr)
Encore un réalisateur autrichien qui s’intéresse à l’absurdité de la mondialisation agricole. Mais le film ne fait pas doublon avec Le Cauchemar de Darwin. Au lieu de se focaliser sur un exemple précis, il montre les interactions entre tous les bouts de la chaîne. Exemple : le Brésil, premier exportateur mondial de soja tout en laissant crever de faim ses paysans et en détruisant sa forêt, nourrit des poulets européens élevés en batterie, dont les bas morceaux seront vendus en Afrique, au tiers du prix local … Les commentaires de Jean Ziegler, rapporteur de la FAO à l’ONU, achèvent de rendre le documentaire passionnant.
) *** TRES BIEN, MERCI (Emmanuelle Cuau, 25 avr)
La vie d’un comptable bascule, lorsqu’il refuse d’aller voir ailleurs lors d’un contrôle de police. Véritable satire d’une société policière où chacun surveille les comportements des autres dans l’espace public comme dans l’entreprise, ce film est une comédie tendue salutaire. Excellente interprétation de Gilbert Melki et Sandrine Kiberlain.
) *** ANNA M. (Michel Spinosa, 11 avr)
Une jeune femme (Isabelle Carré), persécute le médecin hospitalier qui vient de la soigner (Gilbert Melki), qu’elle aime et dont elle croît être aimée. Le film est un thriller psychologique réussi par la façon dont il met mal à l’aise. La mise en scène prend le parti d’accompagner son actrice principale, mais le réalisateur ne juge pas ses personnages. La fin est assez décadrée, mais l’ensemble est convaincant.
) *** NOCTURNES (Henry Colomer, 25 avr)
Dans un magnifique noir et blanc, et servi par une très belle musique originale, le film se situe dans les années 50 dans les Pyrénées Orientales. Le personnage principal est un garçon de 9/10 ans (l’âge de l’éveil), bilingue (français et catalan), et dont le père est réquisitionné pour partir en Algérie. Filmé à sa hauteur, le film fait la part belle à l’émerveillement, laissant le plus possible les événements dramatiques hors champ. Le tout est entrecoupé par des archives d’époque. Un beau film discret.
) ** LE VIEUX JARDIN (Im Sang-Soo, 11 avr)
Alors voilà. Un très beau sujet : libéré 17 ans après son arrestation, un homme, ancien étudiant engagé à gauche, se souvient de son amour de jeunesse, une jeune enseignante qui l’avait caché fin 1979 – début 1980, après le coup d’Etat militaire qui a renversé le dictateur Sud – Coréen. Une interprétation convaincue. Une photographie extrêmement soignée (jusqu’au maniérisme). Le tout fait un film non déshonorant, mais assez académique et désincarné, où la belle image tient lieu de mise en scène.
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