Mots-clés : Sydney Lumet, Philipp Seymour Hoffman, Ethan Hawke, Albert Finney, Mia Hansen-Love, Michael Moore
) *** 7H58, CE SAMEDI – LA (Sydney Lumet, 26 sep)
Deux frères, pour conjurer leurs difficultés conjugales ou financières, décident de cambrioler une bijouterie qu’ils connaissent bien. Mais rien ne se passe comme prévu, et les mauvais choix successifs entraînent les protagonistes de pire en pire. Sur une trame classique, le scénario, efficace dans ses ressorts dramatiques, entremêle thriller et tragédie familiale. Epousant les points de vue des différents personnages, la mise en scène du cinéaste vétéran du cinéma américain est impeccable (montage, cadrage). La qualité de l’interprétation (Philip Seymour Hoffman, Ethan Hawke, Albert Finney) fait le reste.
) *** TOUT EST PARDONNE (Mia Hansen-Love, 26 sep)
Une histoire de famille : pour apprécier pleinement ce film, inutile d’en savoir plus. Si la première moitié du film agace au premier abord (sur le sentier rebattu de la déliquescence d’un couple bourgeois), la seconde partie, lumineuse, éclaire d’un jour nouveau ce qui précède. Jouer ainsi avec la rémanence de scènes peu aimables est en parfaite adéquation avec le scénario. Un premier long métrage sobre et finalement intense, remarquablement construit. Mia Hansen-Love rejoint Isabelle Czajka, Carine Tardieu, Céline Sciamma, voire Marjane Satrapi au club des réalisatrices débutantes qui ont revitalisé le cinéma français en 2007.
) *** LE MARIAGE DE TUYA (Wang Quan’an, 19 sep)
Au cœur de la Mongolie chinoise, Tuya se bat pour faire vivre ses enfants et son mari invalide à la suite d’un accident (dans quelle mesure l’aridité de la terre et l’exode rural sont – ils accentués par le développement de la Chine, dans ses dimensions économiques et écologiques ?). Afin d’améliorer son quotidien précaire, elle se résout au divorce, et se cherche un nouveau mari, qui devra accepter toute sa famille, y compris son premier époux. Bien filmé et interprété de façon convaincante, le film réussit un mélange de drame sans pathos et d’humour discret.
) *** SICKO (Michael Moore, 5 sep)
Alors voilà : la première partie du nouvel opus de Michael Moore, qui montre la barbarie du système de santé américain, est exceptionnelle. Comme dans The Big One, son meilleur film, Michael Moore n’est jamais aussi bon que lorsqu’il souligne l’absurdité de situations scandaleuses. Cependant, le cinéma de l’agitateur américain devient de moins en moins documentaire et de plus en plus pamphlétaire. Parfois pour le meilleur (hilarante utilisation de la musique de Star Wars), mais surtout pour le moins bon (idéalisation des systèmes anglais ou français, décrits tels qu’ils auraient dû rester, avant toute dérive à l’américaine). Dommage car la crédibilité du film s’en ressent un peu.
) ** LA QUESTION HUMAINE (Nicolas Klotz, 12 sep)
Un ambitieux thriller psychologique et politique, dans la description des comportements de cadres supérieurs d’une grande entreprise. Contrairement à ce qui a été parfois écrit sur le film, le propos n’est pas de comparer l’hyper – capitalisme d’aujourd’hui au nazisme, mais de remarquer comment, dans les deux cas, par un langage qui a l’apparence d’une technicité neutre, on dissimule des desseins bien peu humanistes. Les réserves que l’on peut avoir concernent plus le style, la tension n’évitant pas toujours la lourdeur.
) * 99 FRANCS (Jan Kounen, 26 sep)
Décevant passage de l’écrit à l’écran de l’insolent roman de Beigbeder, recommandé à l’époque par l’excellente association Casseurs de pub. En fait, cela tenait du pari impossible, surtout réalisé par le peu subtil Jan Kounen. La mise en scène, par l’accumulation ad nauseam d’effets, emprunte à la publicité, c’est-à-dire à ce qu’il dénonce. Peut-être ceux qui sont séduits par certaines publicités apprécieront le film, ce serait déjà ça. En revanche, pour ceux qui sont d’avance allergiques à la pub, la projection semblera pénible et interminable, malgré une ou deux scènes assez drôles.
Deux frères, pour conjurer leurs difficultés conjugales ou financières, décident de cambrioler une bijouterie qu’ils connaissent bien. Mais rien ne se passe comme prévu, et les mauvais choix successifs entraînent les protagonistes de pire en pire. Sur une trame classique, le scénario, efficace dans ses ressorts dramatiques, entremêle thriller et tragédie familiale. Epousant les points de vue des différents personnages, la mise en scène du cinéaste vétéran du cinéma américain est impeccable (montage, cadrage). La qualité de l’interprétation (Philip Seymour Hoffman, Ethan Hawke, Albert Finney) fait le reste.
) *** TOUT EST PARDONNE (Mia Hansen-Love, 26 sep)
Une histoire de famille : pour apprécier pleinement ce film, inutile d’en savoir plus. Si la première moitié du film agace au premier abord (sur le sentier rebattu de la déliquescence d’un couple bourgeois), la seconde partie, lumineuse, éclaire d’un jour nouveau ce qui précède. Jouer ainsi avec la rémanence de scènes peu aimables est en parfaite adéquation avec le scénario. Un premier long métrage sobre et finalement intense, remarquablement construit. Mia Hansen-Love rejoint Isabelle Czajka, Carine Tardieu, Céline Sciamma, voire Marjane Satrapi au club des réalisatrices débutantes qui ont revitalisé le cinéma français en 2007.
) *** LE MARIAGE DE TUYA (Wang Quan’an, 19 sep)
Au cœur de la Mongolie chinoise, Tuya se bat pour faire vivre ses enfants et son mari invalide à la suite d’un accident (dans quelle mesure l’aridité de la terre et l’exode rural sont – ils accentués par le développement de la Chine, dans ses dimensions économiques et écologiques ?). Afin d’améliorer son quotidien précaire, elle se résout au divorce, et se cherche un nouveau mari, qui devra accepter toute sa famille, y compris son premier époux. Bien filmé et interprété de façon convaincante, le film réussit un mélange de drame sans pathos et d’humour discret.
) *** SICKO (Michael Moore, 5 sep)
Alors voilà : la première partie du nouvel opus de Michael Moore, qui montre la barbarie du système de santé américain, est exceptionnelle. Comme dans The Big One, son meilleur film, Michael Moore n’est jamais aussi bon que lorsqu’il souligne l’absurdité de situations scandaleuses. Cependant, le cinéma de l’agitateur américain devient de moins en moins documentaire et de plus en plus pamphlétaire. Parfois pour le meilleur (hilarante utilisation de la musique de Star Wars), mais surtout pour le moins bon (idéalisation des systèmes anglais ou français, décrits tels qu’ils auraient dû rester, avant toute dérive à l’américaine). Dommage car la crédibilité du film s’en ressent un peu.
) ** LA QUESTION HUMAINE (Nicolas Klotz, 12 sep)
Un ambitieux thriller psychologique et politique, dans la description des comportements de cadres supérieurs d’une grande entreprise. Contrairement à ce qui a été parfois écrit sur le film, le propos n’est pas de comparer l’hyper – capitalisme d’aujourd’hui au nazisme, mais de remarquer comment, dans les deux cas, par un langage qui a l’apparence d’une technicité neutre, on dissimule des desseins bien peu humanistes. Les réserves que l’on peut avoir concernent plus le style, la tension n’évitant pas toujours la lourdeur.
) * 99 FRANCS (Jan Kounen, 26 sep)
Décevant passage de l’écrit à l’écran de l’insolent roman de Beigbeder, recommandé à l’époque par l’excellente association Casseurs de pub. En fait, cela tenait du pari impossible, surtout réalisé par le peu subtil Jan Kounen. La mise en scène, par l’accumulation ad nauseam d’effets, emprunte à la publicité, c’est-à-dire à ce qu’il dénonce. Peut-être ceux qui sont séduits par certaines publicités apprécieront le film, ce serait déjà ça. En revanche, pour ceux qui sont d’avance allergiques à la pub, la projection semblera pénible et interminable, malgré une ou deux scènes assez drôles.
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