Mots-clés : Claude Chabrol, François Berléand, Benoît Magimel, Ludivine Sagnier, Céline Sciamma, Pauline Acquart, Louise Blachère, Adèle Haenel, Cristian Mungiu, Anamaria Marinca, Manuel Poirier, Sergi Lopez, Bérénice Bejo, Barbara Schulz, Emmanuelle Devos, Vincent Lindon, Nicolas Cazalé, Clotilde Hesme
) **** LA FILLE COUPEE EN DEUX (Claude Chabrol, 8 aou)
Drame de la jalousie qui mêle entre autres une présentatrice de la météo sur la télévision locale (Ludivine Sagnier), un écrivain de best – seller assez bon vivant (François Berléand), et un dandy héritier d’une des plus grosses fortunes de la ville (Benoît Magimel). Après deux films plutôt décevants (La Demoiselle d’honneur, L’Ivresse du pouvoir), Claude Chabrol revient plus en forme que jamais en adaptant à la société d’aujourd’hui un fait divers réel survenu il y a un siècle. Parfois comparable à Match Point de Woody Allen dans sa construction, le film est, à partir de la séquence de l’émission littéraire de la télé lyonnaise, d’une ironie et d’une causticité tous azimuts, tant dans les dialogues que dans le montage.
) *** NAISSANCE DES PIEUVRES (Céline Sciamma, 15 aou)
Le film suit l’évolution de trois adolescentes de quinze ans, le temps d’un été. Si les trois interprètes principales, Pauline Acquart, Louise Blachère et Adèle Haenel, sont à suivre (ce qu’on dit souvent pour ce genre de film), cette première œuvre vaut également pour la qualité du scénario et de la mise en scène. La jeune réalisatrice arrive d’emblée à trouver la bonne distance vis-à-vis de ses personnages.
) *** 4 MOIS, 3 SEMAINES ET 2 JOURS (Cristian Mungiu, 29 aou)
Le film raconte le parcours du combattant d'une étudiante pour avorter clandestinement en Roumanie en 1987 (l'avortement ne sera autorisé qu'après 1989). Palme d'or du dernier Festival de Cannes, le film est d'une âpreté qui rappelle parfois les frères Dardenne, sans être aussi radical formellement. Excellente interprétation de Anamaria Marinca qui joue la copine de l'étudiante enceinte (le véritable personnage principal du film).
) ** CARAMEL (Nadine Labaki, 15 aou)
On suit la vie de plusieurs employées ou clientes d’un institut de beauté à Beyrouth, qui pratique l’épilation au caramel. De manière très chaleureuse et très (trop ?) optimiste, le film essaie de montrer comment les femmes peuvent arriver à s’en sortir, malgré les tabous, dans un pays où les communautés religieuses, musulmanes et chrétiennes, sont au cœur de la société. Cela fait une comédie agréable, portée par ses actrices, dont la beauté et la féminité (insolentes ?) sont magnifiées par la photographie du film.
) ** LA MAISON (Manuel Poirier, 22 aou)
Un homme, père de trois enfants et en instance de divorce, découvre par hasard, avec un ami, une maison qui doit être vendue aux enchères et qui est la maison d’enfance de deux jeunes sœurs. Si le personnage de l’ami qui tombe presque amoureux de la maison est très peu crédible, les autres, en revanche, émeuvent, campés par le fidèle Sergi Lopez (toujours très bien), ou Bérénice Bejo et Barbara Schulz. Même moins réussi que Western ou Les Femmes ou les enfants d’abord, on est content d’avoir des nouvelles de Manuel Poirier.
) ** RATATOUILLE (Brad Bird, 1er aou)
Un film d’animation 3D qui raconte les aventures culinaires d’un rat d’égout fin gourmet dans un grand restaurant parisien. Ce qui frappe ici, c’est le côté trompe l’œil des images, très impressionnant, y compris concernant les plats. On en mangerait presque. Les prouesses techniques des studios Pixar ne cessent pas d’étonner, sur un scénario plaisant mais convenu et destiné avant tout aux enfants.
) ** CEUX QUI RESTENT (Anne Le Ny, 29 aou)
Un homme et une femme se rencontrent dans un hôpital. Leurs conjoints respectifs, tous deux atteints d’un cancer, y sont soignés. Emmanuelle Devos et Vincent Lindon interprètent avec conviction ces deux personnages. De plus, la comédienne Anne Le Ny, qui réalise son premier film, sait éviter l’émotion facile. En revanche, lorsqu’elle glisse trop de répliques ou situations humoristiques, cela paraît forcé et un peu gênant du coup.
) ** LE FILS DE L’EPICIER (Eric Guirado, 15 aou)
Un jeune trentenaire, qui vit de petits boulots à Paris, doit remplacer son père, cardiaque, à l’épicerie volante qu’il tient dans le midi. Il emmène avec lui sa voisine et meilleure amie. Un conte méridional, pas plus crédible qu’une pagnolade télévisuelle, peu audacieux cinématographiquement, mais qui peut compter sur la justesse et le charme de l’interprétation (Nicolas Cazalé, la délicate Clotilde Hesme, Daniel Duval ou Lilane Rovère).
) ** LA FIANCEE ERRANTE (Ana Katz, 8 aou)
Une jeune femme trentenaire se fait larguer par son compagnon le premier jour de leurs vacances communes au bord de la mer. D’humeur déprimée, elle sympathise néanmoins avec des habitants du coin. Assez touchante, la jeune femme, interprétée par la réalisatrice, est de presque tous les plans. Même si le forum social mondial de Porte Allegre au Brésil voisin est évoqué au cours d’une discussion, ce second long métrage argentin s’intéresse assez peu au monde extérieur et n’évite pas tout à fait le nombrilisme et la complaisance.
Drame de la jalousie qui mêle entre autres une présentatrice de la météo sur la télévision locale (Ludivine Sagnier), un écrivain de best – seller assez bon vivant (François Berléand), et un dandy héritier d’une des plus grosses fortunes de la ville (Benoît Magimel). Après deux films plutôt décevants (La Demoiselle d’honneur, L’Ivresse du pouvoir), Claude Chabrol revient plus en forme que jamais en adaptant à la société d’aujourd’hui un fait divers réel survenu il y a un siècle. Parfois comparable à Match Point de Woody Allen dans sa construction, le film est, à partir de la séquence de l’émission littéraire de la télé lyonnaise, d’une ironie et d’une causticité tous azimuts, tant dans les dialogues que dans le montage.
) *** NAISSANCE DES PIEUVRES (Céline Sciamma, 15 aou)
Le film suit l’évolution de trois adolescentes de quinze ans, le temps d’un été. Si les trois interprètes principales, Pauline Acquart, Louise Blachère et Adèle Haenel, sont à suivre (ce qu’on dit souvent pour ce genre de film), cette première œuvre vaut également pour la qualité du scénario et de la mise en scène. La jeune réalisatrice arrive d’emblée à trouver la bonne distance vis-à-vis de ses personnages.
) *** 4 MOIS, 3 SEMAINES ET 2 JOURS (Cristian Mungiu, 29 aou)
Le film raconte le parcours du combattant d'une étudiante pour avorter clandestinement en Roumanie en 1987 (l'avortement ne sera autorisé qu'après 1989). Palme d'or du dernier Festival de Cannes, le film est d'une âpreté qui rappelle parfois les frères Dardenne, sans être aussi radical formellement. Excellente interprétation de Anamaria Marinca qui joue la copine de l'étudiante enceinte (le véritable personnage principal du film).
) ** CARAMEL (Nadine Labaki, 15 aou)
On suit la vie de plusieurs employées ou clientes d’un institut de beauté à Beyrouth, qui pratique l’épilation au caramel. De manière très chaleureuse et très (trop ?) optimiste, le film essaie de montrer comment les femmes peuvent arriver à s’en sortir, malgré les tabous, dans un pays où les communautés religieuses, musulmanes et chrétiennes, sont au cœur de la société. Cela fait une comédie agréable, portée par ses actrices, dont la beauté et la féminité (insolentes ?) sont magnifiées par la photographie du film.
) ** LA MAISON (Manuel Poirier, 22 aou)
Un homme, père de trois enfants et en instance de divorce, découvre par hasard, avec un ami, une maison qui doit être vendue aux enchères et qui est la maison d’enfance de deux jeunes sœurs. Si le personnage de l’ami qui tombe presque amoureux de la maison est très peu crédible, les autres, en revanche, émeuvent, campés par le fidèle Sergi Lopez (toujours très bien), ou Bérénice Bejo et Barbara Schulz. Même moins réussi que Western ou Les Femmes ou les enfants d’abord, on est content d’avoir des nouvelles de Manuel Poirier.
) ** RATATOUILLE (Brad Bird, 1er aou)
Un film d’animation 3D qui raconte les aventures culinaires d’un rat d’égout fin gourmet dans un grand restaurant parisien. Ce qui frappe ici, c’est le côté trompe l’œil des images, très impressionnant, y compris concernant les plats. On en mangerait presque. Les prouesses techniques des studios Pixar ne cessent pas d’étonner, sur un scénario plaisant mais convenu et destiné avant tout aux enfants.
) ** CEUX QUI RESTENT (Anne Le Ny, 29 aou)
Un homme et une femme se rencontrent dans un hôpital. Leurs conjoints respectifs, tous deux atteints d’un cancer, y sont soignés. Emmanuelle Devos et Vincent Lindon interprètent avec conviction ces deux personnages. De plus, la comédienne Anne Le Ny, qui réalise son premier film, sait éviter l’émotion facile. En revanche, lorsqu’elle glisse trop de répliques ou situations humoristiques, cela paraît forcé et un peu gênant du coup.
) ** LE FILS DE L’EPICIER (Eric Guirado, 15 aou)
Un jeune trentenaire, qui vit de petits boulots à Paris, doit remplacer son père, cardiaque, à l’épicerie volante qu’il tient dans le midi. Il emmène avec lui sa voisine et meilleure amie. Un conte méridional, pas plus crédible qu’une pagnolade télévisuelle, peu audacieux cinématographiquement, mais qui peut compter sur la justesse et le charme de l’interprétation (Nicolas Cazalé, la délicate Clotilde Hesme, Daniel Duval ou Lilane Rovère).
) ** LA FIANCEE ERRANTE (Ana Katz, 8 aou)
Une jeune femme trentenaire se fait larguer par son compagnon le premier jour de leurs vacances communes au bord de la mer. D’humeur déprimée, elle sympathise néanmoins avec des habitants du coin. Assez touchante, la jeune femme, interprétée par la réalisatrice, est de presque tous les plans. Même si le forum social mondial de Porte Allegre au Brésil voisin est évoqué au cours d’une discussion, ce second long métrage argentin s’intéresse assez peu au monde extérieur et n’évite pas tout à fait le nombrilisme et la complaisance.
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