) *** JULIA (Erick Zonca, 12 mar)
Julia est le prénom d’une femme alcoolique de quarante ans, encore belle mais au bord de la déchéance. Virée de son boulot, elle commet par avidité un acte violent indéfendable qui la pousse à une fuite en avant. Elle retrouve petit à petit le sens des responsabilités à mesure que les épreuves s’accumulent (excellent scénario, à la fois logique et surprenant). Le film devient un road movie menée à tombeaux ouverts en même temps qu’un périple intérieur. Comme pour les deux héroïnes de La Vie rêvée des anges, Erick Zonca ne lâche pas d’une semelle son personnage principal, par ailleurs magnifiquement interprété par Tilda Swinton, et réussit après huit ans d’absence son grand retour.
) *** LES TOILETTES DU PAPE (Enrique Fernandez, César Charlone, 19 mar)
En 1988, Melo, petite ville pauvre d’Uruguay proche de la frontière brésilienne, s’apprête à recevoir le pape Jean-Paul II (fait réel). Un contrebandier imagine échapper à la pauvreté en aménageant des toilettes publiques pour les pélerins. Malgré les craintes de sa femme et de sa fille, il doit multiplier les allers – retours risqués à la frontière, sur son vélo, pour rassembler l’argent nécessaire à cet investissement. Les deux réalisateurs mélangent, comme Kechiche en France, acteurs professionnels et véritables habitants de la ville, sans qu’on puisse faire la différence, et réussissent une fable digne avec des pointes d’humour.
) *** SOYEZ SYMPAS, REMBOBINEZ (Michel Gondry, 5 mar)
A la suite d’une mésaventure rocambolesque, les cassettes d’un vidéo – club (dont le gérant ne veut pas entendre parler de DVD) sont toutes démagnétisées et illisibles. En l’absence de leur patron, les deux employés commencent à tourner avec les moyens du bord des remakes des films de leur catalogue (dont 2001, l’Odyssée de l’espace ou King Kong …). Une comédie sans prétention, interprétée par Mos Def (déjà à l’affiche du culte H2G2 le guide du voyageur galactique) et l’inénarrable Jack Black, et qui fait l’éloge de la proximité et du fait maison contre le formatage et la standardisation de l’industrie du divertissement.
) ** L’HEURE D’ETE (Olivier Assayas, 5 mar)
Comme dans Fin août, début septembre, Olivier Assayas trace le portrait d’un groupe dont les éléments divergent à la suite de la mort d’un proche. Ici, il s’agit de la mère (Edith Jacob) d’un économiste (Charles Berling), d’un commercial sans scrupules (Jérémie Rénier) et d’une dessinatrice d’art déco (Juliette Binoche). Le film interroge la notion de transmission, celle de la maison familiale, mais surtout des œuvres du grand oncle (le véritable artiste de la famille). Dommage que ces questions universelles paraissent un peu rétrécies par le milieu très « bobo » voire bourgeois des personnages …
) ** CRIMES A OXFORD (Alberto De La Iglesia, 26 mar)
Les matheux apprécieront les dialogues entre un jeune américain venu terminer ses études de math à Oxford et son professeur d’université, dissertant sur l’indécidable et la réalité pas toujours prévisible ou démontrable, et souriront devant la naïveté de la scène de squash. Ces deux personnages essayent de confondre un tueur en série à l’aide de suites logiques. Le scénario de ce polar déductif, très « agathachristique », est assez plaisant intellectuellement (mais moralement plus discutable), et rend le film plutôt agréable, malgré ses faiblesses, en particulier la complaisance de certaines scènes d’hôpital.
) 0 MODERN LOVE (Stéphane Kazandjian, 12 mar)
Le film gravite autour de trois couples, deux « réels » et un « de comédie musicale ». Les séquences musicales sont insupportables, même au huitième degré, et sont une insulte à ce genre majeur du cinéma. En outre, et à l’opposé des intentions du réalisateur, elles soulignent l’artifice des situations du reste du film. Reste l’exploit personnel de Bérénice Bejo qui arrive à faire croire à son personnage.
Julia est le prénom d’une femme alcoolique de quarante ans, encore belle mais au bord de la déchéance. Virée de son boulot, elle commet par avidité un acte violent indéfendable qui la pousse à une fuite en avant. Elle retrouve petit à petit le sens des responsabilités à mesure que les épreuves s’accumulent (excellent scénario, à la fois logique et surprenant). Le film devient un road movie menée à tombeaux ouverts en même temps qu’un périple intérieur. Comme pour les deux héroïnes de La Vie rêvée des anges, Erick Zonca ne lâche pas d’une semelle son personnage principal, par ailleurs magnifiquement interprété par Tilda Swinton, et réussit après huit ans d’absence son grand retour.
) *** LES TOILETTES DU PAPE (Enrique Fernandez, César Charlone, 19 mar)
En 1988, Melo, petite ville pauvre d’Uruguay proche de la frontière brésilienne, s’apprête à recevoir le pape Jean-Paul II (fait réel). Un contrebandier imagine échapper à la pauvreté en aménageant des toilettes publiques pour les pélerins. Malgré les craintes de sa femme et de sa fille, il doit multiplier les allers – retours risqués à la frontière, sur son vélo, pour rassembler l’argent nécessaire à cet investissement. Les deux réalisateurs mélangent, comme Kechiche en France, acteurs professionnels et véritables habitants de la ville, sans qu’on puisse faire la différence, et réussissent une fable digne avec des pointes d’humour.
) *** SOYEZ SYMPAS, REMBOBINEZ (Michel Gondry, 5 mar)
A la suite d’une mésaventure rocambolesque, les cassettes d’un vidéo – club (dont le gérant ne veut pas entendre parler de DVD) sont toutes démagnétisées et illisibles. En l’absence de leur patron, les deux employés commencent à tourner avec les moyens du bord des remakes des films de leur catalogue (dont 2001, l’Odyssée de l’espace ou King Kong …). Une comédie sans prétention, interprétée par Mos Def (déjà à l’affiche du culte H2G2 le guide du voyageur galactique) et l’inénarrable Jack Black, et qui fait l’éloge de la proximité et du fait maison contre le formatage et la standardisation de l’industrie du divertissement.
) ** L’HEURE D’ETE (Olivier Assayas, 5 mar)
Comme dans Fin août, début septembre, Olivier Assayas trace le portrait d’un groupe dont les éléments divergent à la suite de la mort d’un proche. Ici, il s’agit de la mère (Edith Jacob) d’un économiste (Charles Berling), d’un commercial sans scrupules (Jérémie Rénier) et d’une dessinatrice d’art déco (Juliette Binoche). Le film interroge la notion de transmission, celle de la maison familiale, mais surtout des œuvres du grand oncle (le véritable artiste de la famille). Dommage que ces questions universelles paraissent un peu rétrécies par le milieu très « bobo » voire bourgeois des personnages …
) ** CRIMES A OXFORD (Alberto De La Iglesia, 26 mar)
Les matheux apprécieront les dialogues entre un jeune américain venu terminer ses études de math à Oxford et son professeur d’université, dissertant sur l’indécidable et la réalité pas toujours prévisible ou démontrable, et souriront devant la naïveté de la scène de squash. Ces deux personnages essayent de confondre un tueur en série à l’aide de suites logiques. Le scénario de ce polar déductif, très « agathachristique », est assez plaisant intellectuellement (mais moralement plus discutable), et rend le film plutôt agréable, malgré ses faiblesses, en particulier la complaisance de certaines scènes d’hôpital.
) 0 MODERN LOVE (Stéphane Kazandjian, 12 mar)
Le film gravite autour de trois couples, deux « réels » et un « de comédie musicale ». Les séquences musicales sont insupportables, même au huitième degré, et sont une insulte à ce genre majeur du cinéma. En outre, et à l’opposé des intentions du réalisateur, elles soulignent l’artifice des situations du reste du film. Reste l’exploit personnel de Bérénice Bejo qui arrive à faire croire à son personnage.
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