Mots-clés : Aki Kaurismaki, Christophe Honoré, Romain Duris, Louis Garrel, Abderrahmane Sissako
) *** LES LUMIERES DU FAUBOURG (Aki Kaurismaki, 25 oct)
Un veilleur de nuit frustré, qui veut monter sa propre entreprise, rencontre une blonde un peu trop belle pour être tout à fait vraie. Sur le fond, les ingrédients sont ceux des drames sociaux et des films noirs. Sobre (sans éclats de rire ni larmes) et concise, la mise en scène de Kaurismaki joue sur la composition des plans – séquences, parfois curieusement proches des premiers burlesques, et sur la palette chromatique si particulière au cinéaste.
) *** DANS PARIS (Christophe Honoré, 4 oct)
Formellement, Christophe Honoré trouve parfaitement son style, hommage assumé à la Nouvelle Vague, Truffaut en tête. Romain Duris et Louis Garrel s’amusent ainsi à jouer de nouveaux Belmondo et Jean – Pierre Léaud. Pas sûr que cela corresponde à l’époque actuelle frileuse (ordre moral) et inégalitaire (crise du logement). Mais l’énergie qui traverse ce film mélancolique nous fait accepter l’absurdité de la vie, y compris l’incapacité chronique à communiquer avec les autres (même ceux que l’on aime) et à se comprendre soi – même.
) *** UNE VERITE QUI DERANGE (Davis Guggenheim, 11 oct)
Scientifiquement argumenté, ce documentaire a le mérite de la pédagogie et est à voir absolument pour qui n’est pas convaincu d’avance. Malgré un générique de fin réducteur, le film pointe la nécessité d’une volonté politique pour éviter la catastrophe. Deux petites réserves toutefois : d’une part l’évocation de certains pans de la vie intime d’Al Gore n’apporte rien au film (personnification inutile), d’autre part l’ancien vice – Président des Etats-Unis (dont le relatif isolement peut expliquer le maigre bilan) se rend de conférences en conférences en avion ou voiture individuelle ! Il a néanmoins un courage que n’ont pas certains sociaux – libéraux (oxymore n°1) qui prônent une « croissance durable » (oxymore n°2).
) ** BAMAKO (Abderrahmane Sissako, 18 oct)
Fiction très insérée dans la réalité contemporaine, mettant en scène un procès contre les institutions financières internationales. Le film est assez démonstratif (bien qu’honnête puisqu’il donne aussi la parole à la défense), et n’apprendra rien aux spectateurs convaincus d’avance. Mais à montrer aux autres, car il s’agit là de la parole des maliens eux-mêmes (qui parlent aussi au nom de toute l’Afrique), crédibilisant d’autant les discours des mouvements altermondialistes et « débito – abolitionnistes ». Car l’émancipation des africains sera, aussi, l’œuvre des africains eux-mêmes.
) ** LES FILS DE L’HOMME (Alfonso Cuaron, 18 oct)
Nous sommes en 2027, et l’humanité est littéralement stérile depuis 2009 (le plus jeune terrien, âgé de 18 ans, vient de mourir). Seule l’Angleterre résiste au chaos mondial provoqué par le désespoir, en protégeant ses frontières. Pourtant, l’espoir de l’humanité pourrait reposer sur les épaules d’une « immigrée irrégulière », enceinte. Faisant passer Soleil Vert pour un film optimiste, ce récit d’anticipation pose de façon radicale la question des générations futures et du respect des réfugiés. Néanmoins, la noirceur est un peu trop appuyée (nombreuses scènes caméra à l’épaule) pour favoriser la distance et la réflexion.
Un veilleur de nuit frustré, qui veut monter sa propre entreprise, rencontre une blonde un peu trop belle pour être tout à fait vraie. Sur le fond, les ingrédients sont ceux des drames sociaux et des films noirs. Sobre (sans éclats de rire ni larmes) et concise, la mise en scène de Kaurismaki joue sur la composition des plans – séquences, parfois curieusement proches des premiers burlesques, et sur la palette chromatique si particulière au cinéaste.
) *** DANS PARIS (Christophe Honoré, 4 oct)
Formellement, Christophe Honoré trouve parfaitement son style, hommage assumé à la Nouvelle Vague, Truffaut en tête. Romain Duris et Louis Garrel s’amusent ainsi à jouer de nouveaux Belmondo et Jean – Pierre Léaud. Pas sûr que cela corresponde à l’époque actuelle frileuse (ordre moral) et inégalitaire (crise du logement). Mais l’énergie qui traverse ce film mélancolique nous fait accepter l’absurdité de la vie, y compris l’incapacité chronique à communiquer avec les autres (même ceux que l’on aime) et à se comprendre soi – même.
) *** UNE VERITE QUI DERANGE (Davis Guggenheim, 11 oct)
Scientifiquement argumenté, ce documentaire a le mérite de la pédagogie et est à voir absolument pour qui n’est pas convaincu d’avance. Malgré un générique de fin réducteur, le film pointe la nécessité d’une volonté politique pour éviter la catastrophe. Deux petites réserves toutefois : d’une part l’évocation de certains pans de la vie intime d’Al Gore n’apporte rien au film (personnification inutile), d’autre part l’ancien vice – Président des Etats-Unis (dont le relatif isolement peut expliquer le maigre bilan) se rend de conférences en conférences en avion ou voiture individuelle ! Il a néanmoins un courage que n’ont pas certains sociaux – libéraux (oxymore n°1) qui prônent une « croissance durable » (oxymore n°2).
) ** BAMAKO (Abderrahmane Sissako, 18 oct)
Fiction très insérée dans la réalité contemporaine, mettant en scène un procès contre les institutions financières internationales. Le film est assez démonstratif (bien qu’honnête puisqu’il donne aussi la parole à la défense), et n’apprendra rien aux spectateurs convaincus d’avance. Mais à montrer aux autres, car il s’agit là de la parole des maliens eux-mêmes (qui parlent aussi au nom de toute l’Afrique), crédibilisant d’autant les discours des mouvements altermondialistes et « débito – abolitionnistes ». Car l’émancipation des africains sera, aussi, l’œuvre des africains eux-mêmes.
) ** LES FILS DE L’HOMME (Alfonso Cuaron, 18 oct)
Nous sommes en 2027, et l’humanité est littéralement stérile depuis 2009 (le plus jeune terrien, âgé de 18 ans, vient de mourir). Seule l’Angleterre résiste au chaos mondial provoqué par le désespoir, en protégeant ses frontières. Pourtant, l’espoir de l’humanité pourrait reposer sur les épaules d’une « immigrée irrégulière », enceinte. Faisant passer Soleil Vert pour un film optimiste, ce récit d’anticipation pose de façon radicale la question des générations futures et du respect des réfugiés. Néanmoins, la noirceur est un peu trop appuyée (nombreuses scènes caméra à l’épaule) pour favoriser la distance et la réflexion.
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