MON FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE LA ROCHELLE 2003
15) ** JE SUIS UN AVENTURIER (Anthony Mann, 1955)
Un western se déroulant au moment de l’instauration de la Loi. L’avant – dernier western de Anthony Mann avec James Stewart est un bien curieux plaidoyer pour l’individualisme. Bien fait mais pas très convaincant.
14) ** GRILL POINT (Andreas Dresen, 2002)
Confusion sentimentale entre deux couples d’amis. Une mise en scène un peu faiblarde, mais le film, oscillant entre sourire (gag du musicien de rue …) et drame, se suit avec intérêt, grâce surtout à la qualité des personnages et de leurs interprètes.
13) ** LE DERNIER DES HOMMES (Friedrich Wilhelm Murnau, 1924)
Histoire d’une déchéance. Le portier d’un grand hôtel, trop gros et trop vieux pour continuer sa fonction, doit remettre son bel uniforme, et est recasée par la direction aux toilettes. Deux dénouements : le second en forme de happy end est peu crédible (mais peut – être est – ce un rêve de son personnage ?).
12) ** ROMANCE INACHEVEE (Anthony Mann, 1954)
La biographie (romancée) de Glenn Miller. Les interprétations de James Stewart et June Allyson, toutes en œillades et tics faciaux, ne sont pas très convaincantes. Mais l’essentiel reste la musique : la recherche du style personnel de Miller (des arrangements tout en cuivres) est bien rendue. Et le plaisir musical va crescendo au fur et à mesure du film.
11) ** YOM YOM (Amos Gitai, 1999)
Deuxième volet de la trilogie de Amos Gitai sur les villes israéliennes, après Devarim et avant le beau Kadosh. Une comédie dramatique de mœurs dans la ville de Haïfa, où israéliens et palestiniens vivent plutôt en harmonie (la mère du personnage principal est juive, le père arabe).
10) ** L’AURORE (Friedrich Wilhelm Murnau, 1927)
Premier film hollywoodien de Murnau. Le Mal, puis la Rédemption. Un des premiers triangles amoureux du cinéma ? Un peu prévisible, mais beau.
9) *** FAUST (Friedrich Wilhelm Murnau, 1926)
Sans doute un des meilleurs films de l’expressionnisme allemand. Recherche picturale poussée (impressionnante ombre de Mephisto sur la ville où il a répandu la peste …). Excellent travail d’accompagnement musical du pianiste jouant en direct durant la projection (comme pour le Dernier des Hommes d’ailleurs).
8) *** LA RUE DE LA MORT (Anthony Mann, 1950)
Film noir, réalisé avant ses westerns. A la fois film social et film policier. Mise en scène moderne (on peut voir les premiers plans ironiques sur la ville de New – York comme un équivalent social de l’introduction du Manhattan du cher Woody Allen en 1979).
7) *** L’HOMME DE L’OUEST (Anthony Mann, 1958)
Western tourné après ceux joués par James Stewart. Au menu ici, une attaque de train, et un homme rattrapé par son passé. Excellente interprétation subtile et puissante de Gary Cooper (Julie London est très bien aussi). Un des westerns les plus noirs (violence sèche, pas de happy end ici).
6) *** LA PORTE DU DIABLE (Anthony Mann, 1950)
Western où l’on voit le début du droit à la propriété aux Etats-Unis (droit duquel les Indiens sont exclus). Un western pro – indien (en tout cas un plaidoyer pour la tolérance et la cohabitation des deux peuples) produit en plein maccarthysme, le personnage principal est indien (émouvante interprétation de Robert Taylor). Convaincant film américain débarrassé des happy ends automatiques …
5) *** LA MOINDRE DES CHOSES (Nicolas Philibert, 1997)
Documentaire réalisé par le futur auteur du très médiatisé Etre et avoir, sur la clinique psychiatrique de La Borde, où l’on prépare activement le spectacle de fin d’été. Un regard ouvert et tolérant sur les patients et les soignants (pas toujours facile à distinguer …). Des « personnages » émouvants et étonnants dans un univers clos mais fraternel.
4) *** LES AFFAMEURS (Anthony Mann, 1952)
Deuxième western tourné avec James Stewart, parfait en héros fatigué. Mais les formidables paysages jouent eux aussi des rôles principaux : le fleuve (le Mississipi ?) et la montagne hostile. Côté humain, plein d’ingrédients également : refus de la peine de mort, péripéties d’un convoi de fermiers, menace diffuse des voisins indiens, trahison … On se régale.
3) **** TABOU (Friedrich Wilhelm Murnau, 1931)
Dernier film de Murnau, coréalisé par Robert Flaherty (auteur du premier documentaire de l’histoire du cinéma : Nanouk l’esquimau) et tourné avec de vrais indigènes. Sur une île paradisiaque, une jeune fille amoureuse est choisie pour être la vierge de la tribu. Son corps est « tabou ». Elle essaie de s’enfuir avec son compagnon. Poids des traditions, trahison de la colonisation … Une très belle fable noire, aux images paradoxalement radieuses.
2) **** LE PAYS DES SOURDS (Nicolas Philibert, 1993)
Plan d’ouverture magnifique sur un groupe de sourds qui « jouent » une partition, puis interview d’un sourd se rêvant acteur de cinéma … La suite de cet exceptionnel documentaire de Nicolas Philibert est à la hauteur de ces promesses initiales : regard fraternel et chaleureux sur des « personnages » captivants. Le documentariste fait naître chez le spectateur des questions et une curiosité bienveillante, sans jamais lui imposer quoi que ce soit. Beauté gestuelle de la langue des signes (le film est d’une certaine façon très bavard et très pudique en même temps), excellente utilisation du langage cinématographique visuel (cadrage, montage). Un petit chef d’œuvre.
1) **** L’HOMME DE LA PLAINE (Anthony Mann, 1955)
Le plus beau western d’Anthony Mann, en tout cas l’un des plus épurés et des plus denses. Personnages subtils et ambigus à souhait, scénario digne des grandes tragédies classiques (avec comme point de départ hors champ la mort du frère du héros solitaire incarné par James Stewart), modernité des thèmes abordés (succession de pouvoir, trafic d’armes, amours impossibles …), importance des paysages (une mine de sel, la grande plaine, les collines …). A voir et à revoir dès que l’occasion se présente !
Un western se déroulant au moment de l’instauration de la Loi. L’avant – dernier western de Anthony Mann avec James Stewart est un bien curieux plaidoyer pour l’individualisme. Bien fait mais pas très convaincant.
14) ** GRILL POINT (Andreas Dresen, 2002)
Confusion sentimentale entre deux couples d’amis. Une mise en scène un peu faiblarde, mais le film, oscillant entre sourire (gag du musicien de rue …) et drame, se suit avec intérêt, grâce surtout à la qualité des personnages et de leurs interprètes.
13) ** LE DERNIER DES HOMMES (Friedrich Wilhelm Murnau, 1924)
Histoire d’une déchéance. Le portier d’un grand hôtel, trop gros et trop vieux pour continuer sa fonction, doit remettre son bel uniforme, et est recasée par la direction aux toilettes. Deux dénouements : le second en forme de happy end est peu crédible (mais peut – être est – ce un rêve de son personnage ?).
12) ** ROMANCE INACHEVEE (Anthony Mann, 1954)
La biographie (romancée) de Glenn Miller. Les interprétations de James Stewart et June Allyson, toutes en œillades et tics faciaux, ne sont pas très convaincantes. Mais l’essentiel reste la musique : la recherche du style personnel de Miller (des arrangements tout en cuivres) est bien rendue. Et le plaisir musical va crescendo au fur et à mesure du film.
11) ** YOM YOM (Amos Gitai, 1999)
Deuxième volet de la trilogie de Amos Gitai sur les villes israéliennes, après Devarim et avant le beau Kadosh. Une comédie dramatique de mœurs dans la ville de Haïfa, où israéliens et palestiniens vivent plutôt en harmonie (la mère du personnage principal est juive, le père arabe).
10) ** L’AURORE (Friedrich Wilhelm Murnau, 1927)
Premier film hollywoodien de Murnau. Le Mal, puis la Rédemption. Un des premiers triangles amoureux du cinéma ? Un peu prévisible, mais beau.
9) *** FAUST (Friedrich Wilhelm Murnau, 1926)
Sans doute un des meilleurs films de l’expressionnisme allemand. Recherche picturale poussée (impressionnante ombre de Mephisto sur la ville où il a répandu la peste …). Excellent travail d’accompagnement musical du pianiste jouant en direct durant la projection (comme pour le Dernier des Hommes d’ailleurs).
8) *** LA RUE DE LA MORT (Anthony Mann, 1950)
Film noir, réalisé avant ses westerns. A la fois film social et film policier. Mise en scène moderne (on peut voir les premiers plans ironiques sur la ville de New – York comme un équivalent social de l’introduction du Manhattan du cher Woody Allen en 1979).
7) *** L’HOMME DE L’OUEST (Anthony Mann, 1958)
Western tourné après ceux joués par James Stewart. Au menu ici, une attaque de train, et un homme rattrapé par son passé. Excellente interprétation subtile et puissante de Gary Cooper (Julie London est très bien aussi). Un des westerns les plus noirs (violence sèche, pas de happy end ici).
6) *** LA PORTE DU DIABLE (Anthony Mann, 1950)
Western où l’on voit le début du droit à la propriété aux Etats-Unis (droit duquel les Indiens sont exclus). Un western pro – indien (en tout cas un plaidoyer pour la tolérance et la cohabitation des deux peuples) produit en plein maccarthysme, le personnage principal est indien (émouvante interprétation de Robert Taylor). Convaincant film américain débarrassé des happy ends automatiques …
5) *** LA MOINDRE DES CHOSES (Nicolas Philibert, 1997)
Documentaire réalisé par le futur auteur du très médiatisé Etre et avoir, sur la clinique psychiatrique de La Borde, où l’on prépare activement le spectacle de fin d’été. Un regard ouvert et tolérant sur les patients et les soignants (pas toujours facile à distinguer …). Des « personnages » émouvants et étonnants dans un univers clos mais fraternel.
4) *** LES AFFAMEURS (Anthony Mann, 1952)
Deuxième western tourné avec James Stewart, parfait en héros fatigué. Mais les formidables paysages jouent eux aussi des rôles principaux : le fleuve (le Mississipi ?) et la montagne hostile. Côté humain, plein d’ingrédients également : refus de la peine de mort, péripéties d’un convoi de fermiers, menace diffuse des voisins indiens, trahison … On se régale.
3) **** TABOU (Friedrich Wilhelm Murnau, 1931)
Dernier film de Murnau, coréalisé par Robert Flaherty (auteur du premier documentaire de l’histoire du cinéma : Nanouk l’esquimau) et tourné avec de vrais indigènes. Sur une île paradisiaque, une jeune fille amoureuse est choisie pour être la vierge de la tribu. Son corps est « tabou ». Elle essaie de s’enfuir avec son compagnon. Poids des traditions, trahison de la colonisation … Une très belle fable noire, aux images paradoxalement radieuses.
2) **** LE PAYS DES SOURDS (Nicolas Philibert, 1993)
Plan d’ouverture magnifique sur un groupe de sourds qui « jouent » une partition, puis interview d’un sourd se rêvant acteur de cinéma … La suite de cet exceptionnel documentaire de Nicolas Philibert est à la hauteur de ces promesses initiales : regard fraternel et chaleureux sur des « personnages » captivants. Le documentariste fait naître chez le spectateur des questions et une curiosité bienveillante, sans jamais lui imposer quoi que ce soit. Beauté gestuelle de la langue des signes (le film est d’une certaine façon très bavard et très pudique en même temps), excellente utilisation du langage cinématographique visuel (cadrage, montage). Un petit chef d’œuvre.
1) **** L’HOMME DE LA PLAINE (Anthony Mann, 1955)
Le plus beau western d’Anthony Mann, en tout cas l’un des plus épurés et des plus denses. Personnages subtils et ambigus à souhait, scénario digne des grandes tragédies classiques (avec comme point de départ hors champ la mort du frère du héros solitaire incarné par James Stewart), modernité des thèmes abordés (succession de pouvoir, trafic d’armes, amours impossibles …), importance des paysages (une mine de sel, la grande plaine, les collines …). A voir et à revoir dès que l’occasion se présente !
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