MON FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE LA ROCHELLE 2002
20) 0 JE VOUS SALUE MARIE (Jean-Luc Godard, 1984)
Après un mauvais court-métrage de sa compagne Anne-Marie Miéville, un film signifiant mais insignifiant, ridicule, grotesque, qui s’écoute penser (et encore, quel salmigondis). Brève apparition de Binoche. Mieux vaut relire la Bible … ou plutôt Sœur Marie-Thérèse des Batignolles !
19) * MAUVAIS SANG (Léos Carax, 1986)
Un film esthétisant version années 80 (à la Beineix). Comme le récit est pas terrible non plus … Carax fera beaucoup mieux avec les Amants du Pont-Neuf avec les mêmes interprètes principaux (Juliette Binoche, Denis Lavant).
18) * PLAISIRS INCONNUS (Jia ZhangKe, 2002)
Chronique adolescente qui a les défauts des films de Hou Hsiao-hsien (Millenium mambo) : il ne se passe pas grand chose, mais sans en avoir les qualités (pas d’intérêt formel). On commence par s’attacher, on finit par s’ennuyer.
17) * ECRIT SUR DU VENT (Douglas Sirk, 1956)
Superbe interprétation de Rock Hudson, Lauren Bacall, Robert Stack et Dorothy Malone. Mais le côté roman-photo ou Dynastie du récit rend le film un peu écœurant, et la stylisation de Douglas Sirk ne fait ici qu’accentuer cette impression.
16) ** LES VACANCES DE M. HULOT (Jacques Tati, 1953)
Pas mal, mais c’est du burlesque ordinaire, attendu. Peut-être le film de son auteur qui a le moins bien vieilli.
15) ** LA CHATTE A DEUX TETES (Jacques Nolot, 2002)
Un film qui gravite autour des habitués d’un cinéma porno. Le récit évite le glauque sans (trop) enjoliver les personnages. Quelques belles scènes et c’est tout (mais c’est déjà pas si mal).
14) ** PLAYTIME (Jacques Tati, 1967)
Film inégal et un peu long : 2h pour un film burlesque, ça fait beaucoup. Des gags à peine esquissés et qui se passent parfois dans une partie de l’écran qu’on ne regardait pas (film en 70 mm). Mais intéressant dans sa forme : l’impersonnalisation des bureaux est rendue par un impressionnant panoramique sur des box carrés identiques, et par le reflet sur les portes transparentes des monuments historiques parisiens. Et puis une suite de gags hilarante dans la dernière partie avec un bouton de porte...
13) ** LA VEUVE DE SAINT PIERRE (Patrice Leconte, 2000)
Le scénario est un peu convenu : on s’attend par moments à ce qui va arriver, surtout dans la deuxième partie du film. L’histoire est néanmoins excellemment interprétée par Juliette Binoche, Daniel Auteuil et Emir Kusturica, et filmée sans esbroufe mais avec talent et élégance par Patrice Leconte. Le film a eu à sa sortie un accueil froid un peu injuste, comme le dernier Lelouch.
12) *** QUI DONC A VU MA BELLE ? (Douglas Sirk, 1952)
Douglas Sirk filme ici une comédie, mais pas si éloignée que ça de ses mélos. Le message (l’argent ne fait pas le bonheur) est un peu appuyé, mais comme c’est très drôle, ça passe très bien.
11) *** TROIS COULEURS : BLEU (Krzysztof Kieslowski, 1993)
On remarque au générique final que le premier assistant de Kieslowski était Emmanuel Finkiel, auteur du plus beau film (français) de ces dernières années à mon goût, à savoir Voyages. Ici aussi, les petits détails valent mieux que les grands discours (même si je n’ai pas retrouvé la grâce de Voyages).
10) *** DES FILLES DISPARAISSENT (Douglas Sirk, 1947)
Un excellent polar, drôle en plus. D’accord, on devine la solution ¼ d’heure avant qu’elle ne soit révélée, mais il y a de très belles idées de mise en scène (surtout dans la première partie du film) : ombres chinoises, cadrage, etc ...
9) *** RENDEZ-VOUS (André Téchiné, 1985)
Un récit d’apprentissage âpre sur une comédienne provinciale qui monte à Paris, jouée par une Juliette Binoche juvénile. Le film frôle les clichés glauques s’en jamais y tomber. Un des meilleurs films de Binoche.
8) *** LE TEMPS D’AIMER ET LE TEMPS DE MOURIR (Douglas Sirk, 1957)
Si on voit le film en VF, c’est un magnifique chef d’œuvre de bout en bout. Malheureusement, en VO, on s’aperçoit que les personnages, tous allemands, sont tous absolument anglophones. Ça m’a gêné pendant ½ heure, sinon c’est admirable.
7) *** BOOGIE NIGHTS (Paul Thomas Anderson, 1998)
Séance de rattrapage pour ce film que j’ai raté à sa sortie. Une très bonne biographie d’un hardeur, un peu entre le Milos Forman de Man on the moon et le Tarantino de Jackie Brown. Film très bien mis en scène et très bien monté !
6) *** LES DEMONS A MA PORTE (Jiang Wen, 2001)
Là, je triche. Je ne l’ai pas vu pendant le festival mais l’an dernier à sa sortie (c’était pour faire un compte rond de 20 films). Il m’en reste le souvenir d’un excellent film en noir et blanc sur la guerre sino - japonaise, étonnant, singulier, très drôle ou impressionnant, maîtrisé, avec entre autres un vieillard irrésistible qu’on croirait sortir du village d’Astérix.
5) **** JOUR DE FETE (Jacques Tati, 1949)
Premier long - métrage de Tati. L’un des plus drôles, il n’a pas pris une ride. La projection préalable du court - métrage l’Ecole des facteurs, réalisé 2 ans plus tôt avec le même personnage principal, montre qu’il a repris dans son long des gags entiers de son court, mais parfois avec une finalité différente. Très intéressant en plus d ‘être drôle.
4) **** LA RONDE DE L’AUBE (Douglas Sirk, 1957)
Douglas Sirk a repris la même distribution que Ecrit sur du vent, à l’exception de Lauren Bacall. Et cette fois-ci, c’est plus que convaincant : mise en scène superbe dans un somptueux noir et blanc, et en prime un saut féminin en parachute et en jupe - clin d’œil à Marylin - et un rase-mottes en avion qui annonce celui de La Mort aux trousses tourné 2 ans plus tard.
3) **** MON ONCLE (Jacques Tati, 1958)
A mon goût, le meilleur des 4 premiers films de Tati. Basé essentiellement sur l’apparition d’appareils électroménagers automatiques et l’obsession maniaque de la propreté et de la modernité, c’est hilarant. Tati joue évidemment un M. Hulot (l’oncle du titre) réfractaire à tout ça. Le film est visionnaire, car toujours d’actualité. Aujourd’hui, le flambeau est repris par Otar Iosseliani (dont j’avais beaucoup aimé l’avant dernier film : Adieu, plancher des vaches).
19) * MAUVAIS SANG (Léos Carax, 1986)
Un film esthétisant version années 80 (à la Beineix). Comme le récit est pas terrible non plus … Carax fera beaucoup mieux avec les Amants du Pont-Neuf avec les mêmes interprètes principaux (Juliette Binoche, Denis Lavant).
18) * PLAISIRS INCONNUS (Jia ZhangKe, 2002)
Chronique adolescente qui a les défauts des films de Hou Hsiao-hsien (Millenium mambo) : il ne se passe pas grand chose, mais sans en avoir les qualités (pas d’intérêt formel). On commence par s’attacher, on finit par s’ennuyer.
17) * ECRIT SUR DU VENT (Douglas Sirk, 1956)
Superbe interprétation de Rock Hudson, Lauren Bacall, Robert Stack et Dorothy Malone. Mais le côté roman-photo ou Dynastie du récit rend le film un peu écœurant, et la stylisation de Douglas Sirk ne fait ici qu’accentuer cette impression.
16) ** LES VACANCES DE M. HULOT (Jacques Tati, 1953)
Pas mal, mais c’est du burlesque ordinaire, attendu. Peut-être le film de son auteur qui a le moins bien vieilli.
15) ** LA CHATTE A DEUX TETES (Jacques Nolot, 2002)
Un film qui gravite autour des habitués d’un cinéma porno. Le récit évite le glauque sans (trop) enjoliver les personnages. Quelques belles scènes et c’est tout (mais c’est déjà pas si mal).
14) ** PLAYTIME (Jacques Tati, 1967)
Film inégal et un peu long : 2h pour un film burlesque, ça fait beaucoup. Des gags à peine esquissés et qui se passent parfois dans une partie de l’écran qu’on ne regardait pas (film en 70 mm). Mais intéressant dans sa forme : l’impersonnalisation des bureaux est rendue par un impressionnant panoramique sur des box carrés identiques, et par le reflet sur les portes transparentes des monuments historiques parisiens. Et puis une suite de gags hilarante dans la dernière partie avec un bouton de porte...
13) ** LA VEUVE DE SAINT PIERRE (Patrice Leconte, 2000)
Le scénario est un peu convenu : on s’attend par moments à ce qui va arriver, surtout dans la deuxième partie du film. L’histoire est néanmoins excellemment interprétée par Juliette Binoche, Daniel Auteuil et Emir Kusturica, et filmée sans esbroufe mais avec talent et élégance par Patrice Leconte. Le film a eu à sa sortie un accueil froid un peu injuste, comme le dernier Lelouch.
12) *** QUI DONC A VU MA BELLE ? (Douglas Sirk, 1952)
Douglas Sirk filme ici une comédie, mais pas si éloignée que ça de ses mélos. Le message (l’argent ne fait pas le bonheur) est un peu appuyé, mais comme c’est très drôle, ça passe très bien.
11) *** TROIS COULEURS : BLEU (Krzysztof Kieslowski, 1993)
On remarque au générique final que le premier assistant de Kieslowski était Emmanuel Finkiel, auteur du plus beau film (français) de ces dernières années à mon goût, à savoir Voyages. Ici aussi, les petits détails valent mieux que les grands discours (même si je n’ai pas retrouvé la grâce de Voyages).
10) *** DES FILLES DISPARAISSENT (Douglas Sirk, 1947)
Un excellent polar, drôle en plus. D’accord, on devine la solution ¼ d’heure avant qu’elle ne soit révélée, mais il y a de très belles idées de mise en scène (surtout dans la première partie du film) : ombres chinoises, cadrage, etc ...
9) *** RENDEZ-VOUS (André Téchiné, 1985)
Un récit d’apprentissage âpre sur une comédienne provinciale qui monte à Paris, jouée par une Juliette Binoche juvénile. Le film frôle les clichés glauques s’en jamais y tomber. Un des meilleurs films de Binoche.
8) *** LE TEMPS D’AIMER ET LE TEMPS DE MOURIR (Douglas Sirk, 1957)
Si on voit le film en VF, c’est un magnifique chef d’œuvre de bout en bout. Malheureusement, en VO, on s’aperçoit que les personnages, tous allemands, sont tous absolument anglophones. Ça m’a gêné pendant ½ heure, sinon c’est admirable.
7) *** BOOGIE NIGHTS (Paul Thomas Anderson, 1998)
Séance de rattrapage pour ce film que j’ai raté à sa sortie. Une très bonne biographie d’un hardeur, un peu entre le Milos Forman de Man on the moon et le Tarantino de Jackie Brown. Film très bien mis en scène et très bien monté !
6) *** LES DEMONS A MA PORTE (Jiang Wen, 2001)
Là, je triche. Je ne l’ai pas vu pendant le festival mais l’an dernier à sa sortie (c’était pour faire un compte rond de 20 films). Il m’en reste le souvenir d’un excellent film en noir et blanc sur la guerre sino - japonaise, étonnant, singulier, très drôle ou impressionnant, maîtrisé, avec entre autres un vieillard irrésistible qu’on croirait sortir du village d’Astérix.
5) **** JOUR DE FETE (Jacques Tati, 1949)
Premier long - métrage de Tati. L’un des plus drôles, il n’a pas pris une ride. La projection préalable du court - métrage l’Ecole des facteurs, réalisé 2 ans plus tôt avec le même personnage principal, montre qu’il a repris dans son long des gags entiers de son court, mais parfois avec une finalité différente. Très intéressant en plus d ‘être drôle.
4) **** LA RONDE DE L’AUBE (Douglas Sirk, 1957)
Douglas Sirk a repris la même distribution que Ecrit sur du vent, à l’exception de Lauren Bacall. Et cette fois-ci, c’est plus que convaincant : mise en scène superbe dans un somptueux noir et blanc, et en prime un saut féminin en parachute et en jupe - clin d’œil à Marylin - et un rase-mottes en avion qui annonce celui de La Mort aux trousses tourné 2 ans plus tard.
3) **** MON ONCLE (Jacques Tati, 1958)
A mon goût, le meilleur des 4 premiers films de Tati. Basé essentiellement sur l’apparition d’appareils électroménagers automatiques et l’obsession maniaque de la propreté et de la modernité, c’est hilarant. Tati joue évidemment un M. Hulot (l’oncle du titre) réfractaire à tout ça. Le film est visionnaire, car toujours d’actualité. Aujourd’hui, le flambeau est repris par Otar Iosseliani (dont j’avais beaucoup aimé l’avant dernier film : Adieu, plancher des vaches).
2) **** LES AMANTS DU PONT - NEUF (Leos Carax, 1991)
C’est du cinéma total, plein de fulgurances, d’idées visuelles. On est embarqué dans un univers inédit, avec une caméra aérienne, virevoltante (cette fois-ci, c’est à Lelouch qu’on pourrait penser, et plus à Beineix). On a peur dans le premier ¼ d’heure d’une démarche faussement esthétisante et misérabiliste, mais non. C’est un film fort et libre (sorti la même année que le non moins excellent Merci la vie de Bertrand Blier).
1) **** LE MIRAGE DE LA VIE (Douglas Sirk, 1959)
Le chef d’œuvre absolu du festival. Personnages subtils magnifiquement écrits, avec en premier lieu une actrice qui privilégie sa carrière à sa vie personnelle (qui justifie le titre original Imitation of life). Interprétation à l’avenant, mise en scène flamboyante qui pourtant ne frelate pas l’émotion et fait passer les coups de théâtre du récit avec une grâce évidente. Admirable.
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