Mots-clés : Ken Loach, Denis Dercourt, Catherine Frot, Hayao Miyazaki, Michel Gondry, Charlotte Gainsbourg, Alain Chabat, Emma De Caunes, Bruno Dumont
) **** LE VENT SE LEVE (Ken Loach, 23 aou)
La Palme d’Or 2006 raconte le destin de l’Irlande, entre 1916 et 1921, à travers l’histoire de deux frères (superbe interprétation). Les vingt premières minutes, qui montrent l’escalade de la violence, au début de la guerre d’indépendance, sont difficiles à regarder, bien qu’il n’y ait aucune complaisance dans le regard du cinéaste. Ensuite, le film prend son ampleur romanesque et politique. Le manichéisme est évité par des scènes de discussion politique (comme dans Land and freedom) où chacun s’exprime à égalité. La mise en scène de Ken Loach, cinéaste « engagé », est donc bien plus nuancée que celle de nombreux films grand public se revendiquant « apolitiques ».
) *** LA TOURNEUSE DE PAGES (Denis Dercourt, 9 aou)
Une fillette d’une dizaine d’années rate une audition, déstabilisée par l’attitude d’une grande pianiste, membre du jury. Dix ans plus tard, elles se rencontrent à nouveau. Aussi éloigné de la petite chronique façon téléfilm édifiant que de la boursouflure à l’efficacité immédiate vite oubliée, ce film, échappant aux sirènes du formatage par l’amour de la grande musique, joue, avec un sens certain du tempo, une partition qui vaut par ses nuances (soin dans le cadrage et les couleurs) et par son interprétation (Catherine Frot donnant le meilleur d’elle-même, sans cabotiner).
) *** NAUSICAÄ DE LA VALLEE DU VENT (Hayao Miyazaki, 23 aou)
Il s’agit du deuxième film de Miyazaki, et son dernier avant la fondation des studios Ghibli, qui ont produit tous les films suivants (déjà sortis en France). Les motifs de son œuvre future sont déjà là : faune et flore pouvant être aussi bien menaçantes et protectrices, responsabilité des humains dans les guerres et les destructions des écosystèmes. Bien que le terrain soit connu (Princesse Mononoké, Le Château ambulant), le récit demeure imprévisible et donc stimulant.
) ** LA SCIENCE DES RÊVES (Michel Gondry, 16 aou)
Le troisième long – métrage de Michel Gondry épate par son scénario (moins rigoureux que ceux du génial Charlie Kaufman, mais plus personnel), par ses bricolages visuels inventifs (qui font parfois penser aux clips qu’il a naguère réalisés pour Bjork) ou par un casting improbable mais réussi (mention à Charlotte Gainsbourg, touchante, et à Alain Chabat et Emma De Caunes parfaits second rôles). Cependant, comme pour Human Nature, l’empilement de trouvailles diverses ne fait pas forcément un tout inoubliable.
) * FLANDRES (Bruno Dumont, 30 aou)
Les personnages de Bruno Dumont n’ont pas d’existence propre en dehors de la soumission à leurs pulsions animales : de vie (sexe) ou de mort (guerre). Sauf à la toute fin du film, qui ressemble plus à un foutage de gueule en bonne et due forme. Contrairement au superbe Voyage au bout de l’enfer (dont il reprend un peu la structure), aucun lien entre les personnages (qui transformerait les individus isolés en personnes passionnantes de complexité) ne vient donner de l’ampleur à ce film d’une sécheresse vaine.
La Palme d’Or 2006 raconte le destin de l’Irlande, entre 1916 et 1921, à travers l’histoire de deux frères (superbe interprétation). Les vingt premières minutes, qui montrent l’escalade de la violence, au début de la guerre d’indépendance, sont difficiles à regarder, bien qu’il n’y ait aucune complaisance dans le regard du cinéaste. Ensuite, le film prend son ampleur romanesque et politique. Le manichéisme est évité par des scènes de discussion politique (comme dans Land and freedom) où chacun s’exprime à égalité. La mise en scène de Ken Loach, cinéaste « engagé », est donc bien plus nuancée que celle de nombreux films grand public se revendiquant « apolitiques ».
) *** LA TOURNEUSE DE PAGES (Denis Dercourt, 9 aou)
Une fillette d’une dizaine d’années rate une audition, déstabilisée par l’attitude d’une grande pianiste, membre du jury. Dix ans plus tard, elles se rencontrent à nouveau. Aussi éloigné de la petite chronique façon téléfilm édifiant que de la boursouflure à l’efficacité immédiate vite oubliée, ce film, échappant aux sirènes du formatage par l’amour de la grande musique, joue, avec un sens certain du tempo, une partition qui vaut par ses nuances (soin dans le cadrage et les couleurs) et par son interprétation (Catherine Frot donnant le meilleur d’elle-même, sans cabotiner).
) *** NAUSICAÄ DE LA VALLEE DU VENT (Hayao Miyazaki, 23 aou)
Il s’agit du deuxième film de Miyazaki, et son dernier avant la fondation des studios Ghibli, qui ont produit tous les films suivants (déjà sortis en France). Les motifs de son œuvre future sont déjà là : faune et flore pouvant être aussi bien menaçantes et protectrices, responsabilité des humains dans les guerres et les destructions des écosystèmes. Bien que le terrain soit connu (Princesse Mononoké, Le Château ambulant), le récit demeure imprévisible et donc stimulant.
) ** LA SCIENCE DES RÊVES (Michel Gondry, 16 aou)
Le troisième long – métrage de Michel Gondry épate par son scénario (moins rigoureux que ceux du génial Charlie Kaufman, mais plus personnel), par ses bricolages visuels inventifs (qui font parfois penser aux clips qu’il a naguère réalisés pour Bjork) ou par un casting improbable mais réussi (mention à Charlotte Gainsbourg, touchante, et à Alain Chabat et Emma De Caunes parfaits second rôles). Cependant, comme pour Human Nature, l’empilement de trouvailles diverses ne fait pas forcément un tout inoubliable.
) * FLANDRES (Bruno Dumont, 30 aou)
Les personnages de Bruno Dumont n’ont pas d’existence propre en dehors de la soumission à leurs pulsions animales : de vie (sexe) ou de mort (guerre). Sauf à la toute fin du film, qui ressemble plus à un foutage de gueule en bonne et due forme. Contrairement au superbe Voyage au bout de l’enfer (dont il reprend un peu la structure), aucun lien entre les personnages (qui transformerait les individus isolés en personnes passionnantes de complexité) ne vient donner de l’ampleur à ce film d’une sécheresse vaine.
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