- Bien : Camille redouble (Noémie Lvovsky), Amour (Michael Haneke), Les Enfants loups, Ame & Youki (Mamoru Hosoda), Después de Lucia (Michel Franco), The We and the I (Michel Gondry), A perdre la raison (Joachim Lafosse), Vous n'avez encore rien vu (Alain Resnais), César doit mourir (Paolo et Vittorio Taviani), In another country (Hong Sang-soo), Du vent dans mes mollets (Carine Tardieu), Une éducation norvégienne (Jens Lien), Associés contre le crime (Pascal Thomas), Jusqu'à ce que la fin du monde nous sépare (Lorene Scafaria)
- Pas mal : Dans la maison (François Ozon), Wrong (Quentin Dupieux), Terri (Azazel Jacobs), Ted (Seth MacFarlane), Rebelle (Mark Andrews, Brenda Chapman, Steve Purcell), Quelques heures de printemps (Stéphane Brizé), Cherchez Hortense (Pascal Bonitzer), Guilty of romance (Sono Sion), Les Mouvements du bassin (HPG), Le Magasin des suicides (Patrice Leconte)
- Bof : Au galop (Louis-Do de Lencquesaing)
CAMILLE REDOUBLE (Noémie Lvovsky, 12 sep) LLL
Fin décembre 2008. Camille a bientôt 40 ans, boit beaucoup et se fait larguer par l'homme de sa vie. Le soir du réveillon, elle s'évanouit et se réveille le 1er janvier 1985, à l'hôpital. Elle a 16 ans, vient de faire une tentative de suicide, et ses parents sont toujours vivants... Si l'époque est discrètement reconstituée, le film n'en fait pas trop dans le réalisme : la cinéaste et actrice principale (formidable Noémie Lvovsky) n'abuse pas de maquillage pour se forcer à ressembler physiquement à une adolescente. Les vêtements et les situations suffisent pour qu'on marche. Question de mise en scène. Et si nous étions projetés dans le passé, que voudrions-nous et que pourrions-nous changer ? En toute simplicité apparente, cette belle comédie donne des éléments de réponse subtiles...
AMOUR (Michael Haneke, 24 oct) LLL
Georges et Anne, anciens professeurs de musique octogénaires, vivent ensemble depuis des décennies. Puis un jour Anne a une attaque cérébrale, et l'opération qui suit ne se passe pas bien... Au début, le brio des premières scènes (tel le plan-séquence du début d'un récital de piano, où la caméra ne scrute que les spectateurs, au milieu desquels Georges et Anne, et jamais la scène) laisse redouter une mise en scène surplombante, comme dans Le Ruban blanc, précédent film du cinéaste. Par la suite rarement on aura aussi bien senti l'agencement de l'appartement, lieu quasi unique du film. Et pourtant on oublie assez vite cette maîtrise formelle pour être en empathie, ce qui est rare chez Haneke, avec les deux personnages principaux (Jean-Louis Trintignant et Emmanuelle Riva), immenses dans le rétrécissement apparent de leurs vies. Ce sont les convenances sociales portées par d'autres personnages, notamment leur fille (Isabelle Huppert), qui sont montrées de manière plus grinçante, mais sans manichéisme.
LES ENFANTS LOUPS, AME & YOUKI (Mamoru Hosoda, 29 aou) LLL
Anna est une étudiante qui fait des petits boulots pour payer ses études à l'université. Là-bas, elle tombe amoureuse d'un mystérieux garçon, très différent des autres. Elle découvrira son secret : c'est un homme-loup. Ensemble, ils vont avoir deux bébés, Youki, l'aînée, et Ame le benjamin. Alors que le père disparaît tragiquement, Anna se pose des questions : comment élever des enfants qui peuvent se transformer à loisir en loup ? Voudront-ils devenir des êtres humains ou des loups ? Conte initiatique, réflexion sur l'éducation, sur nos rapports avec la nature : Mamoru Hosoda, signe un excellent film d'animation, très beau visuellement même si assez différent des productions du studio Ghibli.
DESPUES DE LUCIA (Michel Franco, 3 oct) LLL
Un père et sa fille de 15 ans, Alejandra, déménagent et s'installent près de Mexico. On comprend assez vite que Lucia, la mère, a été tuée dans un accident de la route quelques temps auparavant. Si le père tente de reprendre son activité professionnelle de chef cuisinier, tout en restant assez déprimé, Alejandra, plus souriante, semble mieux résister et intègre un nouveau lycée. Jusqu'au jour où une bande de camarades friqués l'emmène en week-end... La progression du film est imprévisible. Et même si la fin est moralement discutable, la mise en scène, faite de plans séquences rigoureux et d'ellipses, est implacable et tient en haleine.
THE WE AND THE I (Michel Gondry, 12 sep) LLL
C'est la fin de l'année. Les élèves d'un lycée du Bronx grimpent dans le bus pour un dernier trajet ensemble avant l'été. Nouveau film de Michel Gondry, en mode indépendant, après avoir réalisé un film de commande hollywoodien (The Green hornet). Le générique fait penser à une déclinaison de Soyez sympas, rembobinez avec la maquette de bus. Mais ensuite on est en terrain inconnu, avec ces interprètes débutants ou non professionnels (issus du Bronx). Au fur et à mesure des dessertes du bus, belle progression du groupe large (avec ses caïds) aux conversations d'égale à égale entre individus.
A PERDRE LA RAISON (Joachim Lafosse, 22 aou) LLL
Quatre petits cercueils sont embarqués dans un avion. Une jeune femme déprimée est en observation à l'hôpital. Que s'est-il passé ? Même si on le devine à cet instant, le film nous le fait oublier en remontant au début de l'histoire. Cette jeune femme, Murielle (Emilie Dequenne, dans sa plus impressionnante composition depuis Rosetta), rencontre Mounir (Tahar Rahim). Ils s'aiment éperdument, décident de se marier. Mais unissent également leur destin au docteur Pinget (Niels Arestrup), le père adoptif de Mounir. Le film décrit des liens pervers et l'évolution de Murielle, qui passe progressivement d'un état radieux à une sorte de dépression (ne pas manquer la scène où elle chante Femmes je vous aime dans sa voiture). Une belle réussite jamais démonstrative.
VOUS N'AVEZ ENCORE RIEN VU (Alain Resnais, 26 sep) LLL
Une kyrielle d'actrices et acteurs connus (Sabine Azéma, Pierre Arditi, Anne Consigny, Lambert Wilson, Anny Duperey, Michel Piccoli) apprennent la mort d'un auteur dramatique, et sont conviés dans sa résidence secondaire. Ils sont invités à visionner une captation d'une jeune troupe qui reprend "Eurydice", l'une des pièces du disparu que tou-te-s ont joué par le passé... Si l'ouverture du film, très solennelle, fait peur, la suite est délectable, et on se prend au jeu. Célébration de l'amour qui défie la mort et le temps, ode aux grands interprètes, à l'artifice du théâtre et du cinéma (qui ici se marient bien). Beau testament de Resnais, avec son film le plus vif depuis On connaît la chanson.
CESAR DOIT MOURIR (Paolo et Vittorio Taviani, 17 oct) LLL
Dans la prison centrale de Rebibbia, près de Rome, des détenus du quartier de haute sécurité répètent puis jouent le Jules César de Shakespeare. Tout est vrai ou presque : les détenus sont vraiment des condamnés à de longues peines (pour trafic de stupéfiants, association mafieuse, voire homicide). Mais le film n'est pas tout à fait un documentaire : on voit bien que les cadrages millimétrés sont trop beaux pour être improvisés. Mais quelle que soit la frontière avec la réalité, l'expérience produit son effet : ces anciens criminels, à travers la pièce, se réapproprient la question du mal et du châtiment, et en même temps s'évadent par le jeu. Mais ce film court (1h15) laisse également le spectateur libre de son interprétation.
IN ANOTHER COUNTRY (Hong Sang-soo, 17 oct) LLL
Une jeune femme écrit trois court-métrages, avec pour constante une femme française (respectivement : cinéaste / épouse infidèle d'un industriel / femme abandonnée, mais à chaque fois jouée par Isabelle Huppert) qui passe quelques jours à Mohang (station balnéaire de Corée du Sud) hors saison. Il y a bien d'autres points communs ou correspondances (notamment les personnages qu'elle rencontre) entre les trois parties de ce film ludique, qui peut faire penser au Resnais de Smoking/No smoking ou au Melinda et Melinda de Woody Allen. Mais l'intérêt du film ne se limite pas à sa brillante construction toute en variations, personnages ou situations émeuvent indépendamment de cela, avec les ingrédients de toujours chez ce cinéaste : jeu de séduction et rasades de soju...
DU VENT DANS MES MOLLETS (Carine Tardieu, 22 aou) LLL
L'action se passe au début des années 80. Rachel a 9 ans, mais est confrontée à l'angoisse diffuse des adultes, à commencer par celles de ses parents : sa mère (Agnès Jaoui) est plus ou moins cantonnée à la cuisine, et son père (Denis Podalydès), qui en installe (des cuisines), semble en plein doute, ce qui touche Catherine (Isabelle Carré), mère divorcée de Valérie, la meilleure amie (délurée) de Rachel. Avec un sous-texte parfois grave, Carine Tardieu réussit une comédie-collage pleine de ruptures de ton (quitte à abuser des bons mots d'enfant) et de trouvailles malicieuses ou grinçantes, et confirme la singularité que La Tête de maman, son premier film, laissait déjà entrevoir.
UNE EDUCATION NORVEGIENNE (Jens Lien, 6 juin) LLL
Nous sommes à la fin des années 70. Nikolaj a 14 ans et se demande comment s'affirmer, face à des parents très permissifs, hippies et joyeusement anticapitalistes. Il découvre les punks, alors que sa mère meurt accidentellement et que son père déprime... C'est un conte initiatique tiré de l'autobiographie du scénariste (Nikolaj Frobenius). La Norvège n'est pas le sujet du film, qui croise plusieurs thèmes : comment élever ses enfants quand on est militant, le travail de deuil, l'adolescence comme sas entre l'enfance et l'âge adulte, la nécessité de se rebeller à tout âge contre l'ordre établi. La mise en scène n'est jamais moralisatrice ni démonstrative, Jens Lien développant un humour pince-sans-rire qui laisse au spectateur sa liberté...
ASSOCIES CONTRE LE CRIME (Pascal Thomas, 22 aou) LLL
Pour la troisième fois à l'écran, le couple Beresford (Catherine Frot et André Dussolier, impeccables) imaginé par Agatha Christie reprend du service. Ils étaient pourtant bien décidés à prendre leur retraite. Mais une héritière russe disparaît, ainsi qu'un savant qui officiait dans une clinique de chirurgie esthétique et qui semble avoir découvert le secret de l'éternelle jeunesse... L'intrigue est un prétexte pour une nouvelle fantaisie policière, certes mineure, mais pleine de digressions délicieuses, d'humour et de douce ironie...
JUSQU'A CE QUE LA FIN DU MONDE NOUS SEPARE (Lorene Scafaria, 8 aou) LLL
Un astéroïde va s'écraser dans trois semaines sur la Terre, détruisant la vie humaine. Le point de départ rappelle évidemment Melancholia, le chef d'oeuvre de Lars Von Trier (à condition de le lire au premier degré), sorti l'an dernier. Mais le cinéaste danois en faisait une tragédie familiale dans une demeure retirée du reste du monde, alors que Lorene Scafaria traite le sujet différemment. C'est un road movie, qui permet de donner à voir tout un éventail de réactions à cette situation singulière. Mais c'est aussi une sorte de comédie dramatique romantique qui s'emploie à rapprocher deux êtres (Steve Carell et Keira Knightley, surprenants en bien) une dernière fois.
DANS LA MAISON (François Ozon, 10 oct) LL
Germain (Fabrice Luchini) est un prof de français blasé. Jusqu'au jour où, ayant demandé à ses élèves une rédaction sur leur week-end, l'un d'entre eux raconte comment il s'est introduit dans la maison d'un de ses camarades. La rédaction se termine par ses mots : "à suivre". Le professeur l'encourage à continuer à écrire... C'est le début du nouvel exercice de style de François Ozon, qui surprend toujours (la constante étant qu'avec lui ça grince toujours quelque part !). Formellement c'est brillant (sur le statut des images, sur le voyeurisme), mais presque trop, au risque que le spectateur ne se laisse pas prendre au jeu et finisse par trouver ça un peu vain...
WRONG (Quentin Dupieux, 5 sep) LL
Un matin, au réveil (à 7h60 !), Dolph réalise qu'il a perdu son chien Paul... C'est le début d'une comédie absurde, qui multiplie les étrangetés. Dans ses meilleurs moments, on pense à l'univers de David Lynch auquel on aurait insufflé de l'humour. Cependant, on peut aussi y voir beaucoup de petites idées un peu inégales mises bout à bout. Aussi, s'il vaut le détour et possède un caractère culte indéniable, il n'égale pas la puissance de Rubber, le précédent film du cinéaste, sorti il y a deux ans, un film très cinéphile, absurde mais très construit, sur un pneu télépathe et serial killer...
TERRI (Azazel Jacobs, 8 aou) LL
Terri (Jacob Wysocki, révélation) est un lycéen obèse qui finit par ne plus quitter son pyjama (c'est plus confortable). Il vit avec un oncle souffrant dont il s'occupe. Moqué par ses camarades (plus immatures que lui), il retient l'attention du proviseur (John C. Reilly, excellent), étonnamment disponible et qui le prend sous son aile. C'est un conte : les situations ne sont pas forcément réalistes, mais les personnages si. Même si tout n'est pas réussi, c'est un joli film, à la fois fable initiatique et essai sur la différence et la dignité humaine.
TED (Seth MacFarlane, 10 oct) LL
John (Mark Wahlberg) est un trentenaire américain qui vit une sorte de ménage à trois, avec sa copine (Mila Kunis) et son nounours Ted, que ses parents lui ont offert dans les années 80, alors que John était rejeté par les gamins du quartier. Mais Ted est un peu spécial, il est parlant, et même bien vivant : au fil du temps il est devenu un véritable obsédé sexuel... Le film commence fort, se veut presque dialectique entre régression et transgression... Mais même le mauvais esprit demande une finesse qui n'est pas toujours présente ici, d'où des longueurs, un peu dissipées dans la dernière partie.
REBELLE (Mark Andrews, Brenda Chapman, Steve Purcell, 1er aou) LL
La rebelle du titre de ce film d'animation (coproduction Disney-Pixar) est une adolescente promise au destin de princesse, et qui veut s'émanciper de cet avenir passif (accueillir favorablement un prétendant et devenir l'épouse soumise du prince). Elle est d'ailleurs douée pour les prouesses supposées de garçon (chevauchées, tir à l'arc). L'argument du film est féministe, son traitement est moins subversif, en deçà des films de Miyazaki, et visuellement c'est un peu plus convenu que les grandes réussites de Pixar.
QUELQUES HEURES DE PRINTEMPS (Stéphane Brizé, 19 sep) LL
Alain (Vincent Lindon), proche de la cinquantaine, sort de prison et est contraint de retourner vivre chez sa mère (Hélène Vincent), une femme rugueuse condamnée par la maladie et qui entreprend auprès d'une association suisse une démarche de suicide assisté... Le sujet est très casse-gueule, surtout réalisé par Stéphane Brizé, dont je n'avais pas aimé Mademoiselle Chambon. Et pourtant, le résultat est plutôt bien tenu, grâce à une mise en scène épurée, aux talents des deux interprètes principaux, ainsi qu'à la chaleur insufflée par les seconds rôles (Emmanuelle Seigner, Olivier Perrier).
CHERCHEZ HORTENSE (Pascal Bonitzer, 5 sep) LL
Un professeur de civilisation chinoise (Jean-Pierre Bacri) est chargé par sa femme (Kristin Scott Thomas), metteuse en scène de théâtre tentée par l'adultère, d'intervenir auprès de son père (Claude Rich), haut fonctionnaire, pour éviter l'expulsion d'une jeune sans-papier. Il rencontre une jeune femme mystérieuse (Isabelle Carré)... Comme dans la plupart de ses films, Pascal Bonitzer souligne les petites lâchetés ordinaires de son personnage principal masculin. Sans atteindre le peps de ses premiers films (Encore, Rien sur Robert), il retrouve un peu d'inspiration aux côtés de ses interprètes tous excellents.
GUILTY OF ROMANCE (Sono Sion, 25 juil) LL
La vie d'Izumi est bien fade : son mari écrit des romans d'amour à succès, mais ne la touche plus. Rongée par le désir, elle se met à poser nue, puis va se prostituer dans les "love hotels" de Shibuya, le quartier chaud de Tokyo, encouragée par une professeur d'université schizophrène. Et ça ne va pas forcément bien finir... C'est une sorte de thriller érotique, un exercice de style assez réussi et assez inconfortable, avec une héroïne au parcours ambigu, entre émancipation et déchéance.
LES MOUVEMENTS DU BASSIN (HPG, 26 sep) LL
HPG est un acteur-réalisateur de films X, mais il s'essaie de temps en temps comme ici à des films "normaux". Normal ce film-ci ? Pas vraiment. On y suit les trajectoires de deux personnages principaux : Hervé (HPG), viré du zoo où il travaille car il déprime les animaux, et Marion (Rachida Brakni) une lesbienne prête à tout pour avoir un enfant. Marion surmonte tous les obstacles, tandis que Hervé, un peu bas du front se marginalise. Inégal, le film est à la limite du glauque, mais empreint de sincérité.
LE MAGASIN DES SUICIDES (Patrice Leconte, 26 sep) LL
Nous sommes dans une ville où tout le monde a le bourdon, et où le commerce le plus florissant est une boutique où l'on vend des accessoires pour se suicider. Jusqu'au jour où la patronne accouche d'un enfant qui est la joie de vivre incarnée... Le point de départ du premier film d'animation de Patrice Leconte est très bon. Le résultat à l'arrivée est plus mitigé (n'est pas Tim Burton qui veut), manque de profondeur. Des chansons envahissantes, comme dans certains films pour enfants (pour quel public a-t-il fait le film ?). Résultat néanmoins sympathique, avec une bonne dose d'humour noir.
AU GALOP (Louis-Do de Lencquesaing, 17 oct) L
Louis-Do de Lencquesaing et sa fille sont d'excellents interprètes, notamment dans Le Père de mes enfants (Mia Hansen-Love), où ils étaient père et fille à l'écran. C'est encore le cas ici, dans cette histoire d'un écrivain divorcé qui vit avec sa fille étudiante, et qui est confronté à la fois à la mort de son père et à la naissance d'un nouvel amour (avec Valentina Cervi, qu'on retrouve avec plaisir). Le problème n'est pas dans le sujet ni dans l'interprétation, mais dans l'absence totale d'inspiration cinématographique (pas de mise en scène, montage approximatif).
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