) *** RICKY (François Ozon, 11 fév)
Décidément, François Ozon n’a pas son pareil pour frapper là où on ne l’attend pas. Durant le prologue, on suit un couple d’ouvriers (Alexandra Lamy et Sergi Lopez) au quotidien. Ils attendent un enfant (la femme a déjà une fille d’un précédent lit). Ricky, le bébé, se révélera très particulier, et on bascule dans un fantastique organique, à la Cronenberg. Ozon réussit à faire percer le vrai sous l’artifice et les savoureuses ruptures de ton. Les détracteurs du réalisateur diront que son cinéma bat de l’aile. Pour moi, au contraire, ses trois derniers films prouvent qu’il a pris son envol.
) *** 35 RHUMS (Claire Denis, 18 fév)
Il s’agit d’une chronique familiale, le portrait d’un père veuf, conducteur de RER, et de sa fille étudiante (Mati Diop). On retrouve la façon très sensuelle et douce qu’a la cinéaste pour filmer les gestes et les objets du quotidien, pas si banals que ça. Et le plaisir qu’elle prend à filmer ses acteurs fétiches (Alex Descas, Grégoire Colin) est communicatif (photographie de la fidèle Agnès Godard). Bien qu’avare en paroles, ce film est assez émouvant.
) ** BELLAMY (Claude Chabrol, 25 fév)
Un tout petit Chabrol. On y trouve un commissaire et sa femme, largement inspirés des époux Maigret, mais aussi le demi-frère raté du commissaire, ou un improbable escroc à l’assurance… L’intrigue policière est maladroite et n’intéresse pas grand monde. Restent des dialogues parfois délicieux, des hommages sifflotants à Brassens, et l’alchimie du couple Gérard Depardieu – Marie Bunuel.
) ** L’ETRANGE HISTOIRE DE BENJAMIN BUTTON (David Fincher, 4 fév)
Benjamin Button est un homme à l’horloge biologique inversée. C’est à dire qu’il naît vieillard et meurt bébé. Ce paradoxe temporel est une formidable idée de scénario que le film va étirer pendant 2h35, à grands coups d’illusions d’une rare prouesse visuelle. Mais la narration est très répétitive et académique, notamment à travers la lecture du journal intime de Benjamin Button. Aucun âge de la vie de ce dernier ne nous sera épargné.
) ** LE SEMINAIRE (Charles Nemes, 11 fév)
Stage de motivation pour tout le monde, dont un commercial macho (Yvan Le Bolloc’h) et un syndicaliste (Bruno Solo). Mais ce stage cache un plan social. Cette transposition d’une série humoristique télévisée (Caméra cachée) est assez lourdingue, et souffre de la comparaison avec le récent Louise-Michel. Il est préféré à la satire un comique à sketchs tellement débile que ça fait parfois bien rire. Mais à part ça rien à signaler.
) * GRAN TORINO (Clint Eastwood, 25 fév)
Messages du film : 1) la guerre, c’est mal, ça laisse des séquelles et on devient réac et raciste ; 2) chez les humains aux yeux bridés, il y a des méchants mais il y a des gentils aussi. Depuis quelques années, Clint Eastwood nous sert des films bien foutus mais de plus en plus lourds. On a le droit de ne pas aimer et de préférer ses films des années 90 (d’Impitoyable à Jugé coupable).
Décidément, François Ozon n’a pas son pareil pour frapper là où on ne l’attend pas. Durant le prologue, on suit un couple d’ouvriers (Alexandra Lamy et Sergi Lopez) au quotidien. Ils attendent un enfant (la femme a déjà une fille d’un précédent lit). Ricky, le bébé, se révélera très particulier, et on bascule dans un fantastique organique, à la Cronenberg. Ozon réussit à faire percer le vrai sous l’artifice et les savoureuses ruptures de ton. Les détracteurs du réalisateur diront que son cinéma bat de l’aile. Pour moi, au contraire, ses trois derniers films prouvent qu’il a pris son envol.
) *** 35 RHUMS (Claire Denis, 18 fév)
Il s’agit d’une chronique familiale, le portrait d’un père veuf, conducteur de RER, et de sa fille étudiante (Mati Diop). On retrouve la façon très sensuelle et douce qu’a la cinéaste pour filmer les gestes et les objets du quotidien, pas si banals que ça. Et le plaisir qu’elle prend à filmer ses acteurs fétiches (Alex Descas, Grégoire Colin) est communicatif (photographie de la fidèle Agnès Godard). Bien qu’avare en paroles, ce film est assez émouvant.
) ** BELLAMY (Claude Chabrol, 25 fév)
Un tout petit Chabrol. On y trouve un commissaire et sa femme, largement inspirés des époux Maigret, mais aussi le demi-frère raté du commissaire, ou un improbable escroc à l’assurance… L’intrigue policière est maladroite et n’intéresse pas grand monde. Restent des dialogues parfois délicieux, des hommages sifflotants à Brassens, et l’alchimie du couple Gérard Depardieu – Marie Bunuel.
) ** L’ETRANGE HISTOIRE DE BENJAMIN BUTTON (David Fincher, 4 fév)
Benjamin Button est un homme à l’horloge biologique inversée. C’est à dire qu’il naît vieillard et meurt bébé. Ce paradoxe temporel est une formidable idée de scénario que le film va étirer pendant 2h35, à grands coups d’illusions d’une rare prouesse visuelle. Mais la narration est très répétitive et académique, notamment à travers la lecture du journal intime de Benjamin Button. Aucun âge de la vie de ce dernier ne nous sera épargné.
) ** LE SEMINAIRE (Charles Nemes, 11 fév)
Stage de motivation pour tout le monde, dont un commercial macho (Yvan Le Bolloc’h) et un syndicaliste (Bruno Solo). Mais ce stage cache un plan social. Cette transposition d’une série humoristique télévisée (Caméra cachée) est assez lourdingue, et souffre de la comparaison avec le récent Louise-Michel. Il est préféré à la satire un comique à sketchs tellement débile que ça fait parfois bien rire. Mais à part ça rien à signaler.
) * GRAN TORINO (Clint Eastwood, 25 fév)
Messages du film : 1) la guerre, c’est mal, ça laisse des séquelles et on devient réac et raciste ; 2) chez les humains aux yeux bridés, il y a des méchants mais il y a des gentils aussi. Depuis quelques années, Clint Eastwood nous sert des films bien foutus mais de plus en plus lourds. On a le droit de ne pas aimer et de préférer ses films des années 90 (d’Impitoyable à Jugé coupable).
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